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                             SEANCE      PUBLIQUE


    l)E L'ACADÉMIE       ROYALE DES SCIENCES             BELLES-LETTRES


                            ET ARTS DE LYON.




  Une erreur, que nous nous empressons de réparer, nous a fsit omettre dans
notre dernier numéro le compte-rendu de l'importante solennité littéraire qui
a clos dans notre   ville l'année 1845. L'Académie a tenu, au palais Saint-
Pierre, le 3 r décembre, une des séances publiques les plus brillantes aux-
quelles nous ayons assisté depuis longtemps. Le principal objet de la séance
était de décerner deux prix d'éloquence, et de recevoir M. Bonillier, profes-
seur de philosophie et correspondant de l'Institut,
  Après une courte et spirituelle allocution de M. le baron de Polinière, pré-
sident, M . le professeur Eichoff a lu une Notice pleine de sentiment sur la vie
d'un homme aussi excellent par son caractère, que distingué par son intelli-
gence, M. Elysce Devillas, dont la perte a laissé tant de regrets dans notre
ville et dans l'Académie. Le discours de réception de M. Bouillier, que nous
espérons donner dans notre prochaine livraison, renfermait un plan extrê-
mement ingénieux d'organisation et d'association de toutes les Académies ; il
a été développé avec celte élévation d'idées et cette clarté de style, dont ce
jeune et brillant professeur a donné tant de preuves dans ses divers écrits.
L'orateur demande et attend des gouvernements une protection efficace poul-
ies travaux des Académies. Nous la désirons comme lui, mais sans l'espérer.
L'ordre politique devient partout et nécessairement moins disposé à accorder
• m appui important aux travaux de la pensée ; les lettres n'ont de protection à
attendre des gouvernements présents et futurs qu'à la condition         d'abdiquer
totalement leur indépendance ; elles seront p;olégéesjusle dans la mesure qui
pourra rendre leurs travaux utiles aux projets les moins littéraires des gouvei
nanls. Nous croyons aussi que M. liouillier s'exagère un peu trop le pouvoir
de la discipline dans l'armée intellectuelle. L'organisation des savants pe;it pio