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DU PAYS DES DOMBES. 109 er voyons, en effet, Gondebaud commencer l'article 1 du titre 28 e de son Code, par ces mots : « Si un Bourguignon ou un Romain, etc. » Dans le traité particulier par lequel fut cédé les pays des Eduens et des Séquanes aux Bourguignons, et dans celui qui, sous Valentinien III, leur procura le pays des Allobroges, il fut réglé que les Bourguignons auraient les deux tiers des terres et des fonds, et que l'autre tiers reste- rait aux Romains ou anciens habitants. Alors ceux-ci se reti- rèrent dans les parties du territoire qui leur furent laissées et y fondèrent de nouveaux bourgs ou villages, qui prirent leurs noms ou un nom composé du leur. Le royaume de Bourgogne finit par la victoire des rois francs, Clolaire et Childebert, sur Godemar, le dernier des rois bourguignons, vers l'an 533 ou 534, et notre province devint une partie de la France. Vers le milieu du VIe siècle, S. Trivier, religieux du mo- nastère de Terouane en Artois, alors Neuslrie, vint dans no- tre province, accompagnant deux jeunes seigneurs du pays qui avaient été faits prisonniers par les troupes de Théodo- bert, roi d'Austrasie, qui avaient ravagé notre province à leur retour d'une expédition en Italie ; et l'abbé du monas- tère les avait rachetés. S. Trivier s'établit dans leurs terres, y pratiqua la vie érémitique et y mourut, plein de jours et de vertus. C'est dans sa légende que le pays est appelé pour la première fois du nom de Dombes. Mais on croit cette lé- gende postérieure de deux ou trois siècles à St—Trivier. Ce serait ici l'occasion de discuter l'origine et l'élymologie du nom de Dombes. Mais, malgré nos efforts et nos r e - cherches, malgré que nous ayons consulté tous les auteurs qui ont cherché à traiter cette question, nous n'avons trouvé partout que des conjeclures et des définitions hasardées, et l'élymologie et l'origine du nom de Dombes sont encore pour nous une énigme.