Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                        DU PAYS DES DOMBES.                  105

qui vient sans aucun doute du mot latin Strala, ainsi que le
 nom d'une commune de l'arrondissement de Bourg, Elrez,
vers laquelle se dirigeait probablement la même route qui de
là entrait dans la Séquanie.
   Notre pays ayant Lyon pour capitale, fut compris dans la
province lyonnaise, et, sous Dioclétien, dans la province ap-
pelée Lyonnaise première. Il ne tarda pas à être éclairé du
flambeau de la véritable religion. Le zèle de Polhin, des
Irénée, qui s'étendait jusqu'aux extrémités de la Gaule, où ils
envoyaient des missionnaires el des disciples, ne devait pas
sans doute oublier un peuple qui vivait si près d'eux , et
qui était comme aux portes de leur ville épiscopale.
   Uni par les liens du commerce et de l'intérêt avec Lyon,
le pays des Ambarres suivit toutes les vicissitudes de cette
métropole que lui avait imposée la volonté romaine.
   Rien de particulier ne se passa sur notre territoire, avant
le différend d'Albin el de Sévère, qui se disputait l'empire du
monde. Le premier fut battu près de Lyon (1), et perdit l'em-
pire et la vie. C'est l'opinion commune des historiens moder-
nes, que celte bataille qui finit les destinées d'Albin, se livra
dans les plaines près de Trévoux; mais cette opinion est une
erreur. Le véritable champ de celte bataille est près de Lyon
et à ses portes, de l'autre côté de la Saône (Voyez l'Appen-
dice à la fin).
   Vers l'an 367 après Jésus-Christ, notre ville souffrit beau-
coup des ravages des Francs, qui envahirent la Gaule du
Rhin jusqu'à Lyon. Cette ville se défendit courageusement ;
mais les pays environnants furent dévastés. Cependant, crai-
gnant l'approche du César Julien, les Francs se retirèrent dans
leur pays.
   Vers l'an 408, des flots de Barbares, Vandales, Suèves,

  ( 0 L'an 198 après Jésus-Christ.