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BU PAYS DES DOMBES. 91
digène des Sicules, qui ne céda son territoire qu'après de nom-
breux et sanglants combats : il se retira dans la partie méri-
dionale de l'Italie, d'où, bientôt après, il passa dans la Sicile,
a laquelle il donna son nom (1). Les Ambarres poussèrent
leurs conquêtes, du côté de l'Adriatique, jusqu'au fleuve Mé-
taure, et môme au-delà , puisque, suivant Micali (2), on trouve
dans la Pouille, près du mont Gargan, des lieux portant le
nom des Ombriens ou Ambarres, tels que El Cateno d?tim-
bra, El Boscho d'Umbricchio, il cognetto d'Umbri, Valle
degli Umbri, et, même en Calabre, on voit la ville d'Umbria-
iico; de l'autre côté, les Ambarres s'avancèrent jusqu'à l'em-
bouchure du Tibre; mais ils ne passèrent pas cette rivière;
ils semblèrent alors, par une espèce de prévoyance de l'a-
venir, respecter l'emplacement de cette ville qui devait être
la maîtresse du monde. Ils partagèrent le pays qu'ils venaient
de conquérir en trois parties, qui prirent le nom composé
qui leur fut donné et du peuple conquérant et de leur posi-
iion respective. L'Isambrie ou Insambrie (3) (Basse-Ambrie),
d'où par un changement de l'A en O, changement fort com-
mun dans les vicissitudes des langues (4), s'est formée l'Isom-
brie ou l'Insombrie, depuis Insubrie, pays de plaines baigné
par le Pô (5) ; l'OIambrie, depuis Olombrie (6), Haute-Ombrie,
pays montueux de l'Apennin, et la Vilambrie, depuis Yilom-
brie, Ambrie maritime, située entre les embouchures de
(t) Denys d'Halicarnasse, livre I.
(a) Sloria degli antichi popoii Italiani, ch. 5.
(3) Ptoléméc.
(4) L'A, suivi de l'M dans la même syllabe, a un son nécessairement sourd,
(uii peut le faire confondre avec l'O ou l'U des Latins.
(5) Beaucoup de lieux et de bourgs de la contrée du Po nous rappellent le
nom des Ambarres ou Ombriens, la rivière Lombro, les bourgs [Imbriago,
Umbriano, et Seprio appelé au XI e siècle Sumbrio. "Voyez Gui Ferrari, l)iss