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5i MONOGRAPHIE DE L'ÉGLISE DE VILLAKS. II. EXTÉRIEUR. Feu Leymarie, dont l'arl burgundo-lyonnais déplore la perte prématurée, effleura de son spirituel crayon et de sa plume philosophique le temple rural que nous allons décrire, et que nous regardons, après la basilique de Saint-Paul de-Varax, comme le plus remarquable parmi tous ceux qui s'élèvent sur le sol de la Basse-Bresse, cette terre promise de la poésie. Le monument offre l'orientation liturgique. Sa fa- çade est d'une naïve somptuosité: elle se termine par un pi- gnon couronné d'une croix à son amortissement. La porte, de forme carrée, d'une austère simplicité, s'inscrit entre deux colonnes à chapiteaux frustes, supportant une archivolte dont l'arc à plein-cintre est démesurément alongé. Au-dessus de cet appareil sobrement profilé, règne une corniche hori- zontale, en saillie, sculptée avec art et avec goût, dans le faire des byzantins d'occident. Un second appareil de décoration monumentale plus compliquée que celle de la porte, se déve- loppe sur celte région supérieure que la corniche ouvragée sépare de la région inférieure. Une jolie et harmonieuse p e - tite croisée à plein-cintre, destinée à éclairer le revers de la façade, s'ouvre au centre de cet espace pour lequel l'art du temps semble avoir particulièrement réservé ses moyens et ses ressources; elle est flanquée de deux colonnettes délicieuses qui soutiennent une archivolte. Une seconde archivolte, sans impostes, très historiée dans sa sculpture et d'un relief remar- quable, se déroule comme une frange autour de la première et imprime un caractère monumental vraiment intéressant Ã