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MÉMOIRE SDR L ' A T L A N T I D E . 43 conservant encore dans son aspect physique des traces de la disparition de l'Atlantide. Elle se montrera à nous comme ayant conquis, par le moyen de cette grande catastrophe, des terrains immenses que la mer cachait autrefois sous ses eaux. Dans la partie septentrionale, les Etats-Unis, la Floride, les bords du Mississipi, le Texas sont, du bord de la mer aux montagnes, des terres assez récemment abandonnées par l'Océan. « Il existe, dit Crèvecœur, une foule de preuves que toutes les terres, surtout dans les Etats-Unis méridionaux, depuis les montagnes jusqu'à la mer, ont été couvertes par les eaux. Partout, à vingt à trente pieds de profondeur, on rencontre un sol dont l'odeur seule décèle l'origine. Au des- sus du sol, des branches, des troncs d'arbres et même des feuilles. Un de mes voisins conserve des grains de chêne gar- nis de leurs capsules, qu'il a trouvés en creusant un puits. Mais la plus forte preuve du séjour de la mer sur toute cette surface, jusqu'à deux cent milles (anglais) de ses rivages ac- tuels, est une élévation estimée avoir soixante-dix pieds de hauteur et sept à huit milles de largeur, dans une étendue de soixante milles, laquelle est entièrement formée d'écaillés d'huitres. D'où cet immense dépôt est-il venu (1) ?... » Dans la partie méridionale, les côtes si basses de la Guyane (2), les grands bassins de l'Amazone, de l'Qréno- que, celui de la Plata et de ses affluents, les vastes savanes qui s'étendent de ses bords aux Cordillières présentent le même spectacle et le même sol récent. « Considéré sous le rapport de la composition, dit M. d'Orbigny, en parlant de la Patagonie et du pays connu autrefois sous le nom général de Paraguay, considéré sous le rapport de sa composition, ( i ) Voyez, dans les Epoques de la Nature, le beau tableau que fait Jîufi'ou île la Guyane. 11 la dépeint sous des traits enchanteurs. ' (ï) Voyage ù la haute Pensylvanic, t. II, p . ».'tG.