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                    MÉMOIRE S0R L'ATLANTIDE.                   15

faciliter la communication entre ces deux immenses contrées,
telles que les Bermudes, reste d'une île plus grande, déchirée
par les flots et les tempêtes, telles que les îles qu'indiquent
les vigies, les bancs, les bas-fonds si nombreux entre l'Amé-
rique et les Açores. D'ailleurs les usages de plusieurs peuples
du nouveau continent offrent dans nombre de points une
grande ressemblance avec les usages et les coutumes que nous
avons mentionnés chez les Guanches et avec ceux des Egyp-
 tiens, tels que les embaumements, les hiéroglyphes, les signes
 astronomiques (21). Cette ressemblance a frappé les savants
 et les voyageurs. Mais pour ceux qui refusent d'admettre l'an-
 tique existence de notre Atlantide, celte ressemblance est une
 énigme presque inexpliquable.
   Nous ne pourrons nier que des peuplades asiatiques aient
émigré en Amérique et y aient apporté leurs arts et leurs
usages ; mais elles ont dû y trouver déjà les Allantes établis.
C'est sans doute à ceux-ci qu'on doit attribuer les magnifiques
édifices de Palenque, d'un style tout différent de celui des
autres monuments de l'Amérique, édifices d'une si colossale
architecture, et où l'on voit sculptés le lotus du Nil, le scara-
bée de l'Egypte, son lhau et sa croix mystérieuse. Portons
aussi notre attention sur celte terminaison assez singulière des
noms de villes et de lieux au Mexique, terminaison qui semble
rappeler le nom des Atlantes : Aquatallan, Hutatlan, Cacat-
lan, Noatlan, Matallan, Zocotlan, Copotlan, et tant d'autres.
   Voilà ce que j'ai pu recueillir sur l'histoire des Allantes.
 Remarquons, en terminant ce chapitre, que l'histoire de ce
peuple lève une partie du voile qui couvre plusieurs grands
événements des temps anciens, et explique plusieurs points
 obscurs de la mythologie des Grecs.

   (i) Carli : Lettres américaines, I. I, p. ,168. — Oviedo.