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donner une on lologie ? Sa psychologie même est essentiellement
incomplète; elle renferme de beaux travaux surlesfacultésin-
tellectuelles de l'homme, mais lapartie la plus utile de la science
l'étude de la base de la volonté, l'étude du cœur lui a tout-à-fait
échappé. L'éclectisme a eu, ce nous semble, une destinée analo-
gue à celle de l'école poétique de la Restauration; il a renversé
une école usée, mais il n'a pas édifié un système nouveau, il a
 a consolidé les fondements d'une méthode, mais il n*a pas
adopté celte méthode elle-même. Il en est au même point
depuis vingt ans, et les disciples n'ont rien ajouté aux travaux
du maître. L'oeuvre vraiment grande de ce philosophe est d'a-
 voir démontré que l'esprit humain possède une lumière qui con-
serve le caractère de l'absolu, de l'universel, du parfait, et que
nous pouvons toujours interroger. Demandons d'abord à cette
 lumière tout ce qu'elle renferme sur les lois absolues de la réa-
 lité ; de ces notions suprêmes de l'être nécessaire, nous tirerons
la notion de l'être contingent, nous apprendrons ce qu'il est,
ce qu'il doit être, par conséquent le rapport qu'il y a entre ce
qu'il est et ce qu'il doit être, et le moyen d'y arriver. Telle est la
 méthode pour obtenir une psychologie vraie et féconde et qui
soit réellement la clef de voûte de tout l'édifice philosophique ;
 exclure cette méthode, c'est se condamner à n'avoir jamais
 qu'une psychologie défectueuse et c'est exclure tout-à-fait
 l'ontologie.
     La méthode de l'absolu est également attaquée par les parti-
 sans de l'autorité, de la tradition et par le rationalisme éclec-
 tique. Il est naturel que les premiers qui veulent établir que
l'esprit humain ne possède aucune notion morale et métha-
 physique sans une révélation, attaquent la base de Xontologie,
ils croient en obtenir une par un moyen tout différent ; mais
 ce qu'il y a d'étrange, c'est qu'en même temps qu'ils r e -
 fusent toute certitude et tout caractère impératif à la
 raison et qu'ils combattent l'école rationaliste, ils témoi-