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 l'homme ne doit pas seulement se tirer par induction des faits
 fournis par la nature humaine, mais qu'il faut surtout la dé-
 duire des lois fournies par la science générale de l'être, c'est-
 à-dire des lois de Dieu.
    Enfin, elle n'a pas compris qu'il faut, ou déclarer l'ontologie
 inaccessible à l'esprit humain, c'est-à-dire proclamer le
 scepticisme, ou s'appuyer sur ce que la raison avec sa portée
 ontologique nous enseigne de la réalité absolue, pour rétablir
 !a loi et le but de la réalité relative.
    Partir exclusivement de l'expérience dans l'étude des éléments
 de la nature de l'homme, ce serait supposer que l'on peut
trouver pour sujet de l'observation psychologique un espèce
de type humain dégagé de toutes les conditions de temps et
de civilisations particulières, en un mot, l'homme pur, l'homme
parfait; qui sait le développement que l'avenir peut apporter
aux facultés humaines, et comment ressaisir dans le passé
d'une manière positive la psychologie des races antiques, que
des monuments nombreux nous donnent le droit de considé-
rer comme en possession de pouvoirs spirituels perdus de nos
jours. L'observation des faits que peuvent nous fournir ac-
tuellement l'histoire et la conscience ne renferme qu'une
psychologie relative et non pas la psychologie pure, qui nous
est nécessaire pour nous élever à la notion de la société pure.
    Comme nous le disions, si, en plaçant la psychologie à l'en-
trée de toute la science philosophique, on veut la faire uni-
quement par la méthode expérimentale, comment aboutir de
là à une ontologie. Déduire l'ontologie de la psychologie!
mais c'est déduire le général du particulier, l'absolu du rela-
tif; ïme sera-ce donc si l'on part d'une psychologie aussi
relative que celle qu'on obtiendrait à l'aide de la seule ob-
servation des faits de conscience? Ce qui se passe en réalité
dans le sein de l'école psychologiste vient à l'appui de ces
raisonnements. Jusqu'ici n'a-t-elle pas été impuissante Ã