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ÉLIS A ET WIDMER . £=^ Je vais quelquefois au cimetière, c'est un lieu qui m'émeut plus qu'il ne m'attriste. A mesure que j'avance en âge, il me semble que les liens qui m'attachent aux vivants vont se dénouant, et que d'au- tres se forment en secret qui m'entraînent vers les morts, cette fu- ture société, chez qui je vais bientôt descendre. Dans nos villes protestantes, il y a une heure, le dimanche, où les rues sont tranquilles, les habitations désertes : un silence saint semble planer sur la cité. Pendant que les familles sont répandues par la campagne, cherchant le soleil et le plaisir, quelques fidèles, (i) Cette nouvelle de Topfer ne figure pas dans l'intéressant recueil que M. Charpentier a donné de cet auteur sous le titre de Nouvelles genevoises. La Revue du Lyonnais est heureuse d'être la première à faire connaître, en France, cette gracieuse et mélancolique histoire, et elle espère même obtenir de M. Topfer quelques prochaines communications.