page suivante »
331 éclairer les esprits sur le prétendu Panthéisme de M. Edgar Oui- net. Nous nous réservons du reste de dire un jour, dans cette Re- vue, quelque chose sur la nature de ces préoccupations, qui font voir à certaines intelligences le Panthéisme chez la plupart des écrivains de nos jours, même chez ceux qui s'en défendent formel- lement. MANUSCRITS DE LA BIBLIOTHÈQUE DE LYON, INVENTORIÉS PAR M. LIBRC. Le cahier de janvier du Journal des Savants de 1842 contient !e 4 e et dernier article d'une Notice des manuscrits de quelques bibliothèques des départements. Cette notice a pour auteur un très savant mathématicien de l'Institut, M. Guillaume Libri, qui, chargé par le ministre de l'instruction publique de dresser le catalogue des manuscrits de quelques-unes des bibliothèques de la province, s'est arrêté à Lyon durant une partie du mois de novembre dernier pour explorer le cabinet des manuscrits qui dépend de la bibliothèque de cette ville. L'illustre auteur de YHistoire des Sciences mathémati- ques en Italie, ouvrage qui compte déjà 4 volumes in-8°, a fait en 20 jours un travail que feu Delandine a mis plus de 20 ans à com- poser. Il faut se hâter de le dire : ce savant et spirituel bibliothé- caire n'avait été précédé dans ce travail par aucun de ses devanciers. A lui toute la gloire d'avoir réuni, classé et décrit 1500 manuscrits, dont la plupart provenaient des communautés religieuses de l'an- cienne province de Lyonuais, Forez et Beaujolais ; collection qui eût sans doute été double ou triple, si la Convention, en 1794, n'eût pas fait enlever, pour les transporter à Paris, une masse immense de manuscrits qui se trouvaient réunis dans une des salles de l'an- cienne bibliothèque des Jésuites. Les autres n'ont échappé à cet enlèvement que parce qu'ils se trouvaient confondus pêle-mêle avec une centaine de mille volumes imprimés. Delandine, en les décri- vant, quoiqu'il fût d'ailleurs un crudit bibliognoste, a fait de la pa-