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332 léographie dans un temps où cette science était tout-à -fait aban- donnée. Aussi mérite-t-il une grande indulgence pour les erreurs et les méprises de toute nature qui se trouvent dans son catalogue. Il est mort en 1820 ; ses successeurs, et surtout le dernier, ont été souvent dans le cas de s'apercevoir de ces erreurs et de ces méprises, qui ont été le plus souvent consignées sur un exemplaire interfolié du catalogue de Delandine, exemplaire qui n'a pas dû être inutile à M. Libri, surlout en ce qui concerne les annotations qui sont de l'écriture de feu M. Janon, ou de celle de M. Monin, ancien profes- seur d'histoire au Collège de Lyon, aujourd'hui un des membres de la Faculté des Lettres de Besançon, lequel se proposait de publier, avec le conservateur de la bibliothèque de la ville de Lyou et à l'aide de quelques personnes lettrées de cette cité, et notamment de l'ar- chiviste de la préfecture, un nouveau catalogue des manuscrits de cet établissement, sur le plan de celui que MM. de l'Institut ont com- mencé pour la bibliothèque du roi. Il est à croire que ces ébauches, et surtout celles qui sont dans le portefeuille de M. Monin, pour- raient être très utiles à M. Libri, si ce docte paléographe voulait faire autre chose qu'un inventaire. Au reste, voici le passage do l'article dans lequel M. Libri rend compte de son excursion dans la bibliothèque de notre ville : Ceux qui connaissent le Catalogue des Manuscrits de Lyon, publié en 3 volu- mes in-S° par Delandine ( i ) , s'imaginent peut-être qu'il n'y a presque rien à glaner dans une bibliothèque qui a élé l'objet d'un travail aussi considérable. Telle était aussi notre opinion avant d'avoir pu comparer les manuscrits, avec la description qu'on en avait imprimée ; mais, lorsque en visitant récemment cette bibliothèque nous avons pu nous convaincre que des manuscrits, que De- landine afïînuait être en grec, étaient écrits en allemand (2), que des poèmes qu'il disait italiens, étaient en langue romane (3) et que, après s'être presque toujours trompé sur les dates, il avait souvent pris le nom du copiste pour celui de l'auteur ; que, lorsqu'il n'avait pas pu lire des vers qu'il citait, il les avait inventés (4) qu'il avait été jusqu'à croire manuscrits des ouvrages imprimés au (1) Paris et Lyon 1812. (2) C'est le N" 1220. Delandine dit que cet ouvrage est en ANTIQUE LANGUE SEEAVONE, avec la TRADUCTION EN GREC. Le fait est qu'il est en russe, avec une espèce de traduction en alle- mand. (5) Voyez le N° I 2 2 j ; que Delandine dit être en ANTIQUES VERS ITALIENS, et qui est en langue romane. ( j ) Au Nu 6S3 (que Delandine appelle CRONIQUE DE L'AME, et qui n'est réellement que la