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 comme ferait un puits, et elles reposent directement sur une
 terre grise pétrie de potamides et de débris d'huitres. Les
bois qui composent ces couches de combustible sont des dé-
bris brisés et rompus de bouleaux, de sapins, de cerisiers,
de genévriers, de joncs ; on y reconnaît des graines de ru-
mex et de cucurbitacées, et tout ce mélange, évidemment ar-
rivé de loin, est intimement brouillé ; on ne peut distin-
guer les racines des troncs ; enfin, on y rencontre encore
quelques cailloux roulés dont les plus gros atteignent un
volume double de celui du poing.
   C'est sur ces lignites que repose l'ensemble d'un coteau de
près de 100 mètres d'élévation au-dessus de la vallée, et
qui est entièrement composé de cailloux roulés et de sable,
pardessus lesquels se trouvent les blocs erratiques schisteux
et granitiques déposés en grand nombre, par exemple, sur
le bord de la route et atteignant des diamètres qui s'élèvent
jusqu'à 2 mètres environ.
   Ce qui prouve que ce dépôt est d'origine assez récente, ce
sont les fouilles faites par M. Bouvier ; fouilles qui, ayant
pénétré jusqu'à la profondeur des combustibles, ont démon-
tré qu'il existait au dessous d'eux des débris de poterie cuite,
façonnée grossièrement de main d'homme. Ainsi donc, en
assimilant ce fait à celui de la vallée de Bagnes, on arrive à
concevoir que des transports de blocs considérables ont pu
avoir lieu à diverses époques dans les vallées alpines sans
l'intervention des glaciers.
   Après ces divers détails, M. Fournet prend à son tour la pa-
jole. N'ayant plus à insister spécialement sur les faits cités
par MM. Achard James, Lortet et autres, il commence par
répondre à certaines objections posées dans la séance ou mi-
ses en avant dans les mémoires publiés par divers géologues.
    Il oppose d'abord au fait du refroidissement de la terre
 avant la période actuelle, que rien ne vient en fournir la dé-