Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                                           158
     12° De créer un hospice, spécial qui puisse recevoir deux, à trois mille ma-
  lades par an ;
     i 3 ° Enfin, de donner à l'inslitulion de la maison de refuge toute l'extension
  convenable.
    Telles sont les réponses de l'auteur du Mémoire couronné aux questions que
 renfermait le programme d e l à Société de médecine. On comprend qu'une ré-
 forme aussi complète de ce qui existe ne saurait être l'œuvre d'un j o u r ; mais
 si quelques-unes des améliorations proposées ne doivent s'accomplir qu'avec
 du temps, il en est d'autres qui peuvent se réaliser dès aujourd'hui.
    L'administration a compris enfin à quelle mission l'appelait le soin des inté-
 rêts jusqu'ici trop négligés de la morale et de l'humanité. Déjà quelques
 mesures ont été prescrites et tout fait espérer que la plaie, malheureu-
 sement incurable de la prostitution se restreindre, chez nous, aux limites
 quelle ne doit jamais franchir dans une ville et sons un régime sagement
 administrés. Le docteur Potton aura concouru efficacement à ce but auquel
 nous avons cru devoir nous associer en donnant de son ouvrage une analyse
 aussi complète que possible.
                                                       Dr   ALEXANDRE-JAMBON.




     EXPOSITION CRITIQUE D E S PRINCIPES DE L ' É C O L E   SOCIETAIRE DE F O U R I E R ,

                                     PAR M . I1ELIN.



    Nous ne reprocherons pas à M . Bellin le manque d'originalité dans son Ex-
 position critique des principes de l'école sociétaire de Foarier, lui-même, dans
 une lettre pleine de loyauté, inscrite en tète de sa brochure, confesse à M . Tis-
 sot, professeur de philosophie à Dijon, les nombreux emprunts qu'il a faits à
 son ouvrage de l'Esprit de révolte et lui renvoie tout l'honneur de ce qui peut se
 trouver de bien dans le sien.
    Nous ne saurions trop louer la consciencieuse franchise de l'auteur, mais sa
manière de procéder a considérablement nui à son travail.
    Ce n'est pas d'après une critique que l'on peut connaître les doctrines d'une
école et les juger. Il faut, pour en pénétrer le sens et discerner la vérité de
l'erreur, les étudier aux sources elles-mêmes. Chaque esprit voit les choses d'a-
près un point de vue spécial; si vous faites une critique sur une critique, vous
risquez fort d'être doublement incomplet.
    L'exposition de M . Bellin est faible. Elle ne donne pas une idée nette du
système social. Elle ne fait presque pas comprendre ces deux aphorismes qui
résument toute la théorie fouriériste : les utiractions sont pi'oporlionnelles aux
destinées; la série distribue l'harmonie. Quant à la partie où M . Bellin juge cette
théorie, on y rencontre de bonnes objections et desarguments de quelque valeur,
mais les coups qu'il lui porte, ne s'adressant ni à la tête ni au cœur ne lui font pas
de sérieuses blessures. Si M . Bellin eut lu et médité les ouvrages de Fourier lui-
même, sa pensée eût gagné en clarté et sa critique en puissance; il eût peut-être
mieux compris son adversaire et l'eût mieux combattu.
                                                                        P. L.



             NOTICE SUR LE GÉNÉRAI. LA1AYETTE, PAR M . IlOULLEE.


  M. Boulléc vient de publier une notice sur le général Lafayette. Il a parfai-