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 dégage de plus en plus ; les voiles sont arrachés successive
 ment; les symboles deviennent plus transparents. — Psyché,
fdle de la lyre sacrée. — Cependant les religions, berceaux
 et asiles de l'humanité, en échange de la protection qu'elles
 donnent veulent Famé esclave, si l'humanité n'était assez
forte pour les briser, ces vieilles religions d'asiles qu'elles
étaient d'abord deviendraient prisons et sépulcres.—La liberté
religieuse, comme toute autre liberté, ne s'accorde jamais;
 elle se prend. — Psyché qui entrevoit de plus en plus, dans
ses rêves, la radieuse figure de l'époux mystique, s'enfuit de
nouveau. — L'anathème des vieilles religions impuissant
devant l'appel de l'idéal.
   VI. De la Grèce orphique, nous allons à la Grèce héroïque.—
Psyché auxjeux Pythiques ; —Psyché dispute et gagne le prix
du chant. L'hymne, en célébrantApollon, célèbre plutôt le dieu
secret de Psyché.—Elle couronne un vieillard dont lepoète ne
nous dit pas le nom, peut-être Homère. — Commencement de
l'émancipation de la pensée humaine. — La poésie se détache
d'un culte immobile. — Psyché ne sera plus enfermée dans
aucun temple ; la lyre sacrée qu'elle en dérobe par un larcin
pieux, est maintenant devenue sienne.
   VII. Psyché à Sunium. — Grèce philosophique. —
Après l'âge d'Homère, l'âge de Platon. — Dialogue de la
veuve d'Eros avec le vieillard de Sunium, que le poète n'a
pas non plus nommé explicitement, mais qu'on devine. —
Emancipation complète de la pensée humaine. L'homme choi-
sit et interprèle les traditions, il n'en est plus esclave. —
Théorie de l'idéal.
    VIII. Psyché reine. — La nature extérieure définitive-
ment domptée et assimilée à l'homme. — Magisme de l'hom-
me dans la nature. L'âge de l'analyse est passé ; l'âge des
forces intuitives est revenu. La destinée de l'humanité sur la
terre est achevée ; la charrue humaine a labouré dans tous les