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127 dégage de plus en plus ; les voiles sont arrachés successive ment; les symboles deviennent plus transparents. — Psyché, fdle de la lyre sacrée. — Cependant les religions, berceaux et asiles de l'humanité, en échange de la protection qu'elles donnent veulent Famé esclave, si l'humanité n'était assez forte pour les briser, ces vieilles religions d'asiles qu'elles étaient d'abord deviendraient prisons et sépulcres.—La liberté religieuse, comme toute autre liberté, ne s'accorde jamais; elle se prend. — Psyché qui entrevoit de plus en plus, dans ses rêves, la radieuse figure de l'époux mystique, s'enfuit de nouveau. — L'anathème des vieilles religions impuissant devant l'appel de l'idéal. VI. De la Grèce orphique, nous allons à la Grèce héroïque.— Psyché auxjeux Pythiques ; —Psyché dispute et gagne le prix du chant. L'hymne, en célébrantApollon, célèbre plutôt le dieu secret de Psyché.—Elle couronne un vieillard dont lepoète ne nous dit pas le nom, peut-être Homère. — Commencement de l'émancipation de la pensée humaine. — La poésie se détache d'un culte immobile. — Psyché ne sera plus enfermée dans aucun temple ; la lyre sacrée qu'elle en dérobe par un larcin pieux, est maintenant devenue sienne. VII. Psyché à Sunium. — Grèce philosophique. — Après l'âge d'Homère, l'âge de Platon. — Dialogue de la veuve d'Eros avec le vieillard de Sunium, que le poète n'a pas non plus nommé explicitement, mais qu'on devine. — Emancipation complète de la pensée humaine. L'homme choi- sit et interprèle les traditions, il n'en est plus esclave. — Théorie de l'idéal. VIII. Psyché reine. — La nature extérieure définitive- ment domptée et assimilée à l'homme. — Magisme de l'hom- me dans la nature. L'âge de l'analyse est passé ; l'âge des forces intuitives est revenu. La destinée de l'humanité sur la terre est achevée ; la charrue humaine a labouré dans tous les