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   Les sciences médicales, moins favorisées que les belles-lettres, manquaient
à Lyon d'un organe spécial ; ce n'est pas qu'à diverses époques plusieurs ten-
tatives n'aient déjà été faites pour combler cette grave lacune ; mais jusqu'ici
le succès n'avait point couronné l'œuvre. Un tableau du journalisme médical
lyonnris,avec ses vicissitudes, ses résurrections et ses chutes, pourrait peut-être
fournir une page neuve et instructive qui manque à l'histoire littéraire de notre
cité.
   Voici venir aujourd'hui un nouveau recueil mensuel qui se présente hardi-
ment dans la voie où ont trébuché tous ses devanciers ; riche de l'héritage de
ses frères aînés, il trouvera dans leur souvenir un stimulant et un guide, et
dans leurs fautes une leçon utile. Que le Comité de rédaction n'oublie point
qu'il a une mission aussi complexe qu'importante à remplir. Le Journal de Mé-
decine de Lyon ne doit pas être une stérile miscellanée ; ce serait faillir à son
rôle que d'en faire un réceptacle de faits sans enchaînement et sans portée. A
quoi bon tant d'efforts pour venir seulement grossir le nombre déjà trop consi-
dérable des observations isolées qui encombrent la science ?
   Il y a un tout autre but à atteindre : la chirurgie lyonnaise est renom-
mée dans tonte l'Europe ; la médecine lyonnaise se caractérise par son éclec-
tisme et sa réserve. Les actes de l'une et de l'autre portent un cachet typique,
ils méritent de fixer l'attention du monde médical.