page suivante »
' 470 prononçant publiquement l'éloge d'un savant distingué, dont la perte récente affligeait vivement cet illustre corps. Cet écrivain élégant, ce poète gracieux trouva dans son panégyriste un digne appréciateur, et les applaudissements qui accueillirent ce discours s'adressaient autant à l'ora- teur qu'à la mémoire de Trélis. Ce tribut académique est le dernier travail que Pichard a publié, car je ne parle pas de quelques pages pronon- cées sur la tombe de Jacquard, elles ne peuvent rien ajouter à la célébrité de ce mécanicien si universellement admiré. Il ne m'est pas donné de vous faire connaître les com- munications qu'il faisait aux autres corps savants. Le cer- cle littéraire, dont il fut un des fondateurs, vous rappel- lerait les vers faciles et pleins de grâce qu'il lisait dans ses séances, l'académie et la société d'agriculture vous présenteraient des travaux plus sérieux. Mais que sont tous ces opuscules variés auprès des ou- vrages de longue haleine qu'il avait entrepris et qu'il ne devait pas finir ? Répertoire vivant de l'histoire de France, personne mieux que lui ne connaissait tous les actes es- sentiels qui s'y rattachent. Les faits et les dits remarqua- bles des écrivains, des savants ou des hommes célèbres dans tous les genres qui ont paru dans les derniers siè- cles, les anecdotes les plus secrètes, les détails les plus minutieux qui se lisent et s'oublient , se retrouvaient avec toute leur originalité daus son heureuse mémoire. Les grandes familles de la monarchie, leur origine, leur filia- tion, leur décadence, il savait tout; et comme il rappor- tait tous les traits brillants qui les recommandent à l'his- toire , il notait avec la même exactitude les barres qui traversent quelques-uns de leurs écussons. Plusieurs de