Revue du Lyonnais » série 1 - n°6 ( 1837 ) » pp.414

    A côté de l'évaluation numérique de la population, le rapport de M. le
préfet présente quelques aperçus sur les conditions hygiéniques dans les-
quelles elle se trouve placée. C'est surtout dans les travaux des conseils de
révision et dans leurs résultats que l'on peut puiser quelques données à cet
égard. On a observé que la taille moyenne des jeunes gens portés sur la liste
du contingent, bien qu'elle subisse quelques variations,- revient cependant
d'une manière périodique à peu près aux mêmes limites. Son chiffre le plus
bas est de 1 mètre 657 millimétrés et demi, moyenne de la classe de 1831,
et son chiffre le plus haut est de 1 mètre 665 millimètres, moyenne de 1832.
Dans une période de dix ans, on ne compte que quarante jeunes gensdont
la: laide ait dépassé cinq pieds sept pouces, et l'on en compte 1,644 au-
dessous de cinq pieds.

    Le conseil général a enfin émis le vœu que le gouvernement obtint de
la compagnie du chemin de Saint-Etienne , en échange d'un emprunt Ou de
toute autre mesure qu'il jugerait utile , les perfectionnements que l'expé-
rience a fait reconnaître nécessaires dans le chemin de fer, sauf à modifier,
s'il y a lieu, les clauses du cahier des charges.
    — Le conseil général s'est prononcé contre la publicité des séances.


   P R O J E T D'UNE MACHINE P R O P R E A DONNER DE P R O M P T S SECOURS

                                 DANS LES INCENDIES


   On se rappelle que le 21 juin 1837, le corps des pompiers
s'est livré, sous le Grand-Théâtre , à des expériences pour
divers cas d'incendie. Ces expériences consistent dans l'appli-
cation d'un procédé, à l'aide duquel un homme pourrait, dans
un moment critique , se jeter au milieu des flammes sans
exposer sa vie aux atteintes du feu.
   En 1791, une semblable machine avait été proposée dans
le club central des Jacobins (1), établi à Lyon sous le nom
de Société populaire des Amis de la constitution. Voici le rap-
port qui en fut fait dans la séance du 27 février 1791 (l'an II
de la liberté française ) :
   Le génie qui invente les arts , ou qui les perfectionne obtient des droits à
la reconnaissance de la patrie : il la mérite davantage , lorsqu'il s'occupe du

  ( i ) N° i5 de leur journal.