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elle apprendra au public non médical que, en dehors des ocu"
listes avec ou sans patente, il est des médecins , instruits éga-
lement dans toutes les parties de l'art et qui s'occupent cepen-
dant d'une spécialité trop souvent exploitée par le charlata-
nisme. Lorsqu'il sera démontré à tous qu'une foule de mala-
dies des yeux sont liées à divers états pathologiques de l'orga-
nisme, que le traitement, dans ces cas, doit s'aider de toutes
les données fournies par l'étude générale de la médecine, alors
on hésitera à confier le soin de sa vue à des hommes dont les
études, comme celles des pédicures et des dentistes, s'éten-
dent rarement au delà de l'organe sur (e quel ils doivent agir.
Après avoir indiqué les circonstances d'âge, d'habitation ,
de profession ou de santé dans les quelles se développent le
plus ordinairement les diverses maladies de l'œil, l'auteur ex
pose le résultat des traitements employés. Les divers procé-
dés mis en usage pour l'opération de la cataracte sont passés
successivement en revue, discutés sous le rapport de leur va-
leur théorique et définitivement jugés par des chiffres. A ceux
qui rêvent encore la possibilité de guérir celte affection sans
recourir aux instruments, M. Gaffe répond par l'histoire au-
theniiquede 12 malades, longtemps et vainement traités parles
moyens les plus vantés^ dans les salles de PHôtel-Dieu de Paris.
On regrette, Ã la lecture de ces quelques pages, que le Con-
seil-général de l'Administration des Hôpitaux de Paris n'aitpas
voté l'impression du travail complet dont cette brochure n'est
qu'un résumé très succint. C'eût été, tout-à -la fois, rendre
service à la science , offrir à M. le docteur Caffe un prix digne
de ses travaux et encourager les jeunes médecins appelés à re-
cueillir la succession du chef de Clinique dans les Hôpitaux
de Paris.
C. F.