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398 « autorisée par nos rois. Ou y assignoit les parties, on y plaidoit, on y ju- « geoit les causes entre les clercs, et celles dans lesquelles un clerc éloit « défendeur contre un artisan ou contre un marchand, soit pour des ou- « vrages faits, soit pour des marchandises prêtées. » Le P. de Colouia , de qui j'empruate ce qu'on vient de lire (Histoire littéraire de Lyon, tome u , page 878 ) , a fait, au même endroit, l'analyse d'un poème latin manuscrit de Philibert Girinet, contemporain de Maurice Sève et de Jean du Peyral, et par conséquent de des Périers, où se trouve le récit de l'élection d'un roi de la Basoche de Lyon , et où le voyage que ce roi fit à l'Ile Barbe, est rapporté avec des détails semblables à ceux que donne notre poète. » C'est ce poème de Girinet que M. Breghot a fait avec bonheur passer dnas notre langue. Voici maintenant tout ce qu'il a pu recueillir sur cet auteur. «Philibert Girinet, chevalier de l'Eglise de Lyon, trésorier de l'église de Saint-Etienne dans la même ville, naquit à Saint-Just-en-Chevalet. Il était oncle du célèbre Papyre Masson, et lui servit de Père ; car ce fut lui qui le fit élever et placer au collège de Villefranche , tenu alors par Pierre Gode- froy (4), « Nous ne savons à quelle époque mourut Girinet; il fut inhumé en son pays natal, dans l'église de Saint-Thibault, dont il était prieur. Son poème date du milieu du 16 e siècle ; il dut être écrit avant 1550. « Le P. de Colonia se vante d'avoir déterré le manuscrit de Girinet. On sait que l'auteur de l'Histoire de Lyon était accoutumé à profiter des travaux et des découvertes des autres, sans leur en faire honneur. Il est probable qu'il n'eut jamais sous les yeux d'autre copie du poème dont il s'agit que celle qui se trouve à la fin des Notes sur l'Histoire de Lyon, écrites en entier de la main du P. Menestrier, et conservées à la bibliothèque de Lyon sous le n° 1358 des manuscrits. C'est surtout envers le P. Menestrier que le P. de Colonia s'est montré ingrat et injuste, car il a mis largement à contribution les recherches de son devancier, et l'a rarement nommé. J On lit dans le Discours sur le Pointe bucolique, par G. Colletet, page 28 : « Federic Jamotius et Philibert Girineti composèrent, de leur invention» des « idylles assez supportables. » Ce passage semblerait annoncer que G. Colle- tet avait vu de notre auteur d'autres idylles que celle que nous annonçons : quant à nous, elle est la seule que nous connaissions. » ( i ) Voyez la DESCEUPTIO FLUMINUM Ga.um cîe Papyre Masson ; Paris, 1618 , in-8 # , p . 17 et 3oo ; le livre du même , DE EPISCOPIS URBIS ; 1586" , in-4°, fol. aao recto, et I'HIST. LlTT. »E LYON , par le P. de Colonia , t. m , page 765 et suiv.