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387 honorable de second fondateur de cette école. Bredin sut ap- précier le caractère de M. Grognier , et découvrit en lui les germes d'un talent remarquable. A celte époque remonte la vieille et profonde amitié de M. Grognier et de M. Raphaël Bredin, qui succéda plus tard à son père , dans la place de directeur de notre école. M. Grognier, toutefois , ne montrait pas beaucoup de goût pour les éludes vétérinaires , mais une mémoire assez heureuse lui permettait d'apprendre en peu de temps le sujet des cours qu'il était obligé de suivre , e t , par une grande facilité d'éloculion , il était presque sûr de briller dans ses examens. Il remporta des prix , et obtint la place de répétiteur. Au milieu de la tempête révolutionnaire qui bouleversait toutes choses , la famille de M. Grognier fut rudement assail- lie , et son père , forcé de fuir les persécutions de la Terreur , eut ses biens sous le séquestre. Dans cet état d'abandon où les circonstances placèrent le jeune Grognier, il reçut de son res- pectable professeur les preuves de l'assistance la plus ami- cale, et il en a gardé jusqu'à la fin de ses jours un souvenir ému et reconnaissant. Devenu un personnage actif dans les mouvements réactionnaires , il combattit, au siège de Lyon , contre l'armée de la république, et occupa une place dans l'administration municipale de cette désastreuse époque. Forcé enfin, pour se soustraire à la proscription des tribuns, de prendre du service dans l'armée , sous un nom emprunté , il fit une campagne en Vendée, où il put utiliser, dans un dépôt de cavalerie , ses connaissances -vétérinaires , et avoir ainsi le bonheur de ne pas faire couler du sang français. Beaucoup plus heureux que plusieurs autres habitants de Lyon , il re- vint , en l'an VII, reprendre , & l'Ecole vétérinaire , ses pai- sibles et utiles travaux. Il ne tarda point à obtenir la place de bibliothécaire de l'école, e t , plus tard, à la suite des concours, celle de botanique médicale , qu'il occupa long- temps. Il passa enfin à une chaire plus en rapport avec ses goûts , et qu'il a gardée jusqu'à sa mort; nous voulons parler