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,583 rien. Lorsque, sur ia proposition de M. l'évêque d'Aulun, un des hommes les plus spirituels.de France , les Académies eurent été frappées de mort, l'autorité publique eut à servir d'autres passions et à défendre d'autres intérêts que ceux des sciences, des lettres et des arts. Ce n'était donc pas à la garde de vos secrétaires qu'étaient confiées vos anciennes archives , lorsqu'on vous a dérobé la curieuse production de Bonaparte. Dans le mois d'avril 1818, M. Tabard, qui avait été conservateur de la bibliothèque de l'Ecole centrale, laquelle devint celle de la ville, adressa à M. Mollet, secrétaire de l'Académie pour la partie des scien- ces, la lettre suivante : « Monsieur et cher confrère, « Je suis resté dépositaire de trois cartons faisant partie des mémoires de l'Académie, qui m'ont été renvoyés par M. Bu- reaux de Puzy, ancien préfet du déparlement, qui les avait empruntés, avec une lettre de remercîment adressée à moi personnellement. Ne voulant pas en être chargé plus long- temps, je crois devoir vous les remettre, pour en faire l'u- sage qui convient, et les réuuir, s'il y a lieu, à la collection dont ils dépendent. « Vous obligerez votre très-dévoué serviteur et collègue. ï . « Lyon , le... avril 1818. » Cette lettre est entièrement de la main de M. Tabard ; elle est jointe aux mémoires du concours dans le portefeuille n° 250 du catalogue de nos manuscrits. On y trouve aussi le billet de M. Bureaux de Puzy, qui avait bien raison de faire ses remercîments à M. Tabard, puisque les recherches de ce bibliothécaire avaient parfaitement réussi, et que le pre- mier consul, futur empereur, roi d'Italie et protecteur de la confédération du Rhin , pouvait effacer les traces des senti- ments républicains de l'ex-officier d'artillerie. Ce billet, sans date , de la main du préfet, est ainsi conçu :