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rien. Lorsque, sur ia proposition de M. l'évêque d'Aulun,
un des hommes les plus spirituels.de France , les Académies
eurent été frappées de mort, l'autorité publique eut à servir
d'autres passions et à défendre d'autres intérêts que ceux des
sciences, des lettres et des arts.
   Ce n'était donc pas à la garde de vos secrétaires qu'étaient
confiées vos anciennes archives , lorsqu'on vous a dérobé la
curieuse production de Bonaparte. Dans le mois d'avril 1818,
M. Tabard, qui avait été conservateur de la bibliothèque de
l'Ecole centrale, laquelle devint celle de la ville, adressa à
M. Mollet, secrétaire de l'Académie pour la partie des scien-
ces, la lettre suivante :

       « Monsieur et cher confrère,
   « Je suis resté dépositaire de trois cartons faisant partie des
mémoires de l'Académie, qui m'ont été renvoyés par M. Bu-
reaux de Puzy, ancien préfet du déparlement, qui les avait
empruntés, avec une lettre de remercîment adressée à moi
personnellement. Ne voulant pas en être chargé plus long-
temps, je crois devoir vous les remettre, pour en faire l'u-
sage qui convient, et les réuuir, s'il y a lieu, à la collection
dont ils dépendent.
  « Vous obligerez votre très-dévoué serviteur et collègue. ï .
  « Lyon , le... avril 1818. »
   Cette lettre est entièrement de la main de M. Tabard ;
elle est jointe aux mémoires du concours dans le portefeuille
n° 250 du catalogue de nos manuscrits. On y trouve aussi
le billet de M. Bureaux de Puzy, qui avait bien raison de faire
ses remercîments à M. Tabard, puisque les recherches de
ce bibliothécaire avaient parfaitement réussi, et que le pre-
mier consul, futur empereur, roi d'Italie et protecteur de la
 confédération du Rhin , pouvait effacer les traces des senti-
 ments républicains de l'ex-officier d'artillerie. Ce billet, sans
 date , de la main du préfet, est ainsi conçu :