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collège que les curieux , en passant par Lyon , vont toujours
voir avec plaisir (1).
   « Ces sortes d'amusements , qui servaient à entretenir le
goût qu'il avait pour les lettres humaines, ne l'empêchèrent
pas de donner toute son application à l'étude sérieuse de la
langue sainte et de la théologie ; il y réussit si bien qu'à la fin
des quatre années que les Jésuites ont coutume d'y employer,
le P. de Saint-Rigaud, homme distingué parmi ceux de sa com-^
pagnie, par sa capacité sur toutes les matières de la religion ,
qui avait été son régent, le choisit pour lui servir de second
dans des disputes qu'il se disposait à soutenir contre les Pro-
testants à Die, où ils venaient de convoquer un célèbre synode.
La chose réussit comme le P. de Saint-Rigaud se l'étaitpromis.
Le P. Menestrier, par l'étendue de ses connaissances, et par
la facilité à s'exprimer en français, en grec et en latin, décon-
 certa les ministres protestants, qui furent surpris devoir que, à
 chaque thèse publique qu'ils soutenaient, le jeune Jésuite se
 trouvait prêt à r é p o n d r e , dès le lendemain , par une autre
 thèse qui contenait les vérités opposées aux erreurs qu'ils
 avaient avancées. Ce succès donna un grand avantage aux
 Catholiques,- et fit abréger le temps du synode. Quelques-uns
d'entre les Hérétiques ouvrirent les yeux à la vérité ; d'autres
 en furent seulement é b r a n l é s , et ne se convertirent que quel-
 ques années après.
   " Cette espèce de mission étant finie, le P. Menestrier, pour
se disposer à la profession solennelle de ses vœux, fit, suivant
l'usage des Jésuites , une troisième année de noviciat, avec
toute la ferveur d'un homme pénétré des vérités qu'il devait


   (1) Cet auteur est original pour lès embellissements, pour les décorations
d'une maison et pour l'ordre d'une fête ou d'un spéciale. Il fil peindre, en
1662 , dans la cour du collège de Lyon , l'histoire de cette ville en vingt-
quatre bas-reliefs qui en représentent les principaux événements. Mercure.
Galant, 1705 , février, pag. 122.
  Il ne reste plus que quelques traces de ces décorations.