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830 collège que les curieux , en passant par Lyon , vont toujours voir avec plaisir (1). « Ces sortes d'amusements , qui servaient à entretenir le goût qu'il avait pour les lettres humaines, ne l'empêchèrent pas de donner toute son application à l'étude sérieuse de la langue sainte et de la théologie ; il y réussit si bien qu'à la fin des quatre années que les Jésuites ont coutume d'y employer, le P. de Saint-Rigaud, homme distingué parmi ceux de sa com-^ pagnie, par sa capacité sur toutes les matières de la religion , qui avait été son régent, le choisit pour lui servir de second dans des disputes qu'il se disposait à soutenir contre les Pro- testants à Die, où ils venaient de convoquer un célèbre synode. La chose réussit comme le P. de Saint-Rigaud se l'étaitpromis. Le P. Menestrier, par l'étendue de ses connaissances, et par la facilité à s'exprimer en français, en grec et en latin, décon- certa les ministres protestants, qui furent surpris devoir que, à chaque thèse publique qu'ils soutenaient, le jeune Jésuite se trouvait prêt à r é p o n d r e , dès le lendemain , par une autre thèse qui contenait les vérités opposées aux erreurs qu'ils avaient avancées. Ce succès donna un grand avantage aux Catholiques,- et fit abréger le temps du synode. Quelques-uns d'entre les Hérétiques ouvrirent les yeux à la vérité ; d'autres en furent seulement é b r a n l é s , et ne se convertirent que quel- ques années après. " Cette espèce de mission étant finie, le P. Menestrier, pour se disposer à la profession solennelle de ses vœux, fit, suivant l'usage des Jésuites , une troisième année de noviciat, avec toute la ferveur d'un homme pénétré des vérités qu'il devait (1) Cet auteur est original pour lès embellissements, pour les décorations d'une maison et pour l'ordre d'une fête ou d'un spéciale. Il fil peindre, en 1662 , dans la cour du collège de Lyon , l'histoire de cette ville en vingt- quatre bas-reliefs qui en représentent les principaux événements. Mercure. Galant, 1705 , février, pag. 122. Il ne reste plus que quelques traces de ces décorations.