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        REVUE THÉÂTRALE.


                       Mâ„¢ ALBERT.

   M«lî! Albert a remplacé Bouffé sur notre scène secondaire.
Ses succès d'argent sont plus grands peut-être que ceux de
son devancier. C'est que le public lyonnais, qui n'achète point
chat en poche, avait pris déjà, il y a un an, la mesure du
talent de l'actrice du Vaudeville: il s'était trouvé content de
la qualité de la marchandise, et il est revenu apporter son
tribut au contrôle du Gymnase. Mme'Albert est, en effet, une
charmante comédienne : sa physionomie est des plus expres-
sives ; son œil est brillant, vif, agaçant; son sourire plein
de finesse ; et puis elle embrasse deux genres tout différents,
se livrant aussi bien au sentiment et à la passion qu'à la
joyeusele et à la gaillardise. La foule se porte donc à ses
représentations et tous les journaux retentissent de son
 nom. Pour nous, à qui il n'est point donné de la suivre pas
 à pas, nous saisirons seulement l'occasion de son appari-
 tion pour apprécier l'influence des acteurs de passage sur
 le goût de la province, et l'influence de la province sur V  ^
 talent de ces acteurs.
    Les feuilletonistes parisiens se plaignent assez vivement
 de ce que les acteurs en congé leur reviennent toujours avec
 quelques défauts de plus et quelques qualités de moins.
    Un homme d'esprit a écrit quelques pages sur les acteurs
 de Paris dans les départements. Nous citerons ce qu'il a dit
 à l'égard de deux ménages dramatiques que Lyon a été sou-