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Bituriensis diocesis, ibi dies suos clausit universos, cujus anima
requiescat in pace. Avec cette indication et le manuscrit
du collège de Lyon, Raynaud parvint facilement à décou-
vrir le nom qu'il cherchait. — It. Raymundi Jordani Idiotœ
opéra ornnia; Paris, J. Quesnel, 1654, in-4°. La Biogr. univ.
n'a pas mentionné ces Œuvres complètes, à l'article Jor-
dan.
    X. Tabula chronologica. Le P. Raynaud fit d'abord une
table chronologique de l'histoire ecclésiastique , partagée
en douze colonnes pour l'usage de ses écoliers en théologie.
Il rédigea ensuite, à la demande du P. Dom Teixier, prieur
de la Chartreuse de Lyon , et depuis général de l'Ordre, une
seconde table partagée de même, pour l'histoire profane.
Quoique assez imparfaites, ces deux tables plurent beaucoup
au roi d'Espagne, Philippe IV ; il ordonna qu'on les traduisit
en espagnol, « et le P. Claude Clément, jésuite, qui avait en-
seigné la rhétorique à Lyon, lorsque le P. Théophile y ensei-
gnait la théologie , ayant été appelé par le roi pour enseigner
les belles-lettres au collège impérial de Madrid, fut chargé de
ce soin, et joignit à ces deux tables chronologiques une troi-
sième de la chronologie de l'ancien Testament, qui fut depuis
imprimée avec celles du P. Théophile (1). »
    Il est vrai que Raynaud avait été devancé en une partie de
son travail par le P. Jacques Gaultier, professeur de théologie
et de la langue sainte au collège de Lyon, en 1608(2). Ce
Jésuite avait publié, dans le même goût et dans le même
 ordre à peu prés que les tables dont nous venons de parler,
une Table chronographique. Mais ce qu'il y a de spécial dans
 l'ouvrage du P. Gaultier, c'est qu'à la fin de chaque siècle il se
 trouve un excellent traité de controverse contre les erreurs
 du temps. Ce Père dédia la première édition de son livre à
 Henri IV, le 7 mars 1609, et le prince, qui était à Fontaine-

  (1) Menestrier, Hist. eccl. manuscrite de Lyon, tome I, pag. S.
  (2) Meneslrier, ibid., pag, 106.