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couvre la t ê t e , où on l'assujettit avec une bande d'étoffe
roulée comme un turban; peu solide sur les épaules, ce
vêtement se dérange souvent, mais l'usage a donné aux
Arabes un mouvement plein d'élégance pour le replacer;
le burnouss se met pardessus; c'est un tissu de laine
blanche qui a quelque analogie avec le mérinos; coupé
dans la forme des manteaux espagnols , il est très-ample
par le bas et juste au col, où se ratache un capuchon
formé d'un carré de la même étoffe cousu de deux côtés,
et orné de gros glands faits avec les fils du même tissu.
Les gens riches portent le tarabou (la calotte de feutre
 rouge, devenue si commune chez nous), entourée de mous-
seline, dont le nombre des plis indique le rang militaire
ou marchand. Les femmes portent aussi le haïk, attaché
par des agrafes d'argent, dessous lequel elles ont une
chemise et un pantalon; elles enveloppent leurs petits
 enfants dans le haut du haïk, et les portent là comme
 dans un sac; un mouchoir, nommé sarnah, entrelacé de
 fils d'or et d'argent, arrangé avec assez de goût dans leurs
 longues nattes de cheveux, forme leur coiffure ; nous en
 avons vu quelques-unes dont la tête était chargée d'un
 diadème de métal, d'argent peut-être , d'une hauteur dé-
 mesurée. Elles mettent pardessus un long morceau d'un
 tissu de lin assez semblable à la batiste qui est toujours
 richement brodé et qui les cache complètement; elles se
 teignent, comme les Mauresques, les cheveux, les sour-
  cils et les cils avec le héné ; les femmes kabaïles se tatouent
  les jambes et les bras ; cette opération se fait avec la pointe
  d'une aiguille et la poudre d'une pierre noire dont on
  frotte la partie tatouée.
    Avant la domination française, les formes de la justice
 étaient simples et expéditives à Alger; les arrêts étaient