page suivante »
144 m. A Lyon , le 21 septembre 1786. Monseigneur, J'ai l'honneur de vous rendre compte que le premier ba- taillon du régiment de la Fère arriva hier de Valence , et s'est remis en route avec le second balaillon qui avait eu ordre de l'attendre ici pour se rendre ensemble à leur nouvelle gar- nison. J'espère que la diminution des forces rassemblées pour en imposer aux ouvriers ne produira point d'effet sensible, parce que la majeure partie a repris ses travaux , et que ceux que l'insubordination fait demeurer oisifs, seront suffisamment con- tenus par la présence des troupes qui nous restent, et par les fréquentes patrouilles que je fais faire journellement tant dans l'intérieur de la ville qu'à l'extérieur. Néanmoins , Mon- seigneur , si les circonstances changeaient, je vous supplie de inepermeltre de retenir un détachement de deux ou trois cents hommes du régiment de Grenoble qui doit passer ici le 8 du mois prochain et loger dans le faubourg de Vaise attenant au quartier Bourgneuf entièrement peuplé d'ouvriers.À supposer que j'eusse besoin de ce nouveau secours , j'en requerrais l'as- sistance , et en prévoyant ce cas , je vous prie instamment, Monseigneur, de vouloir bien adresser vos ordres au com- mandant du régiment de Grenoble , afin qu'il ait égard à la réquisition que je pourrais lui faire. Je suis avec un profond respect, Monseigneur , Votre très-humble et très-obéissant serviteur TOLOZAN DE MONTFORT.