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                              m.
                                 A Lyon , le 21 septembre 1786.


       Monseigneur,
   J'ai l'honneur de vous rendre compte que le premier ba-
taillon du régiment de la Fère arriva hier de Valence , et s'est
remis en route avec le second balaillon qui avait eu ordre de
l'attendre ici pour se rendre ensemble à leur nouvelle gar-
nison.
   J'espère que la diminution des forces rassemblées pour en
imposer aux ouvriers ne produira point d'effet sensible, parce
que la majeure partie a repris ses travaux , et que ceux que
l'insubordination fait demeurer oisifs, seront suffisamment con-
tenus par la présence des troupes qui nous restent, et par les
fréquentes patrouilles que je fais faire journellement tant
dans l'intérieur de la ville qu'à l'extérieur. Néanmoins , Mon-
seigneur , si les circonstances changeaient, je vous supplie de
inepermeltre de retenir un détachement de deux ou trois cents
hommes du régiment de Grenoble qui doit passer ici le 8 du
mois prochain et loger dans le faubourg de Vaise attenant au
quartier Bourgneuf entièrement peuplé d'ouvriers.À supposer
que j'eusse besoin de ce nouveau secours , j'en requerrais l'as-
sistance , et en prévoyant ce cas , je vous prie instamment,
Monseigneur, de vouloir bien adresser vos ordres au com-
mandant du régiment de Grenoble , afin qu'il ait égard à la
réquisition que je pourrais lui faire.

                   Je suis avec un profond respect,
         Monseigneur ,
              Votre très-humble et très-obéissant serviteur
                                    TOLOZAN DE MONTFORT.