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137 ne s'arrêta point aux scrupuleuses observations de la ma- jorité des notables , et qu'il décida que le nombre des députés à envoyer par le tiers-état aux prochains états- généraux serait égal à celui des députés des deux autres ordres réunis. Ainsi l'ordre du clergé ayant envoyé trois cents députés aux états-généraux, et l'ordre de la no- blesse un pareil nombre , le tiers-état en envoya six cents. L'intention de M. Necker, ni celle du conseil du r o i , n'étaient cependant pas que la délibération par ordre fût changée 3 mais ils voulaient q u e , dans certaines ques- tions, dans certaines circonstances, avec l'approbation de Sa Majesté et le concours des trois ordres, la délibé- ration par tête fut admise, afin de pouvoir arriver plus sûrement à la solution de toutes les affaires et proposi- tions reconnues pour être d'un intérêt public. Après la dissolution de l'assemblée des notables, Louis Tolozan fut bientôt de retour à Lyon , et il continua de tenir les rênes de l'administration municipale jusqu'au 2 avril 178g, époque à laquelle le Consulat le pria de se transporter lui-même à Paris pour rendre aux ministres du roi un compte plus exact de la position pénible où se trouvait la ville, à l'égard des approvisionnements et et de plusieurs autres objets de grande importance. Les quatre échevins, MM. Imbert-Colomès, Steimann , Ber- tholon et Dégraix furent donc seuls chargés de la con- duite des affaires de la commune, depuis le départ du prévôt des marchands jusqu'au 12 avril 1790, où com- mença le nouveau régime municipal; et, pendant les an- nées orageuses qui suivirent, Louis Tolozan vécut dans le plus complet oubli. II ne nous a pas été possible de savoir comment il avait eu le bonheur d'échapper aux sanglantes proscriptions de la Terreur. Après le siège de