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ne s'arrêta point aux scrupuleuses observations de la ma-
jorité des notables , et qu'il décida que le nombre des
députés à envoyer par le tiers-état aux prochains états-
généraux serait égal à celui des députés des deux autres
ordres réunis. Ainsi l'ordre du clergé ayant envoyé trois
cents députés aux états-généraux, et l'ordre de la no-
blesse un pareil nombre , le tiers-état en envoya six cents.
L'intention de M. Necker, ni celle du conseil du r o i ,
n'étaient cependant pas que la délibération par ordre fût
changée 3 mais ils voulaient q u e , dans certaines ques-
tions, dans certaines circonstances, avec l'approbation
de Sa Majesté et le concours des trois ordres, la délibé-
ration par tête fut admise, afin de pouvoir arriver plus
sûrement à la solution de toutes les affaires et proposi-
tions reconnues pour être d'un intérêt public.
   Après la dissolution de l'assemblée des notables, Louis
Tolozan fut bientôt de retour à Lyon , et il continua de
tenir les rênes de l'administration municipale jusqu'au
2 avril 178g, époque à laquelle le Consulat le pria de se
transporter lui-même à Paris pour rendre aux ministres
du roi un compte plus exact de la position pénible où
se trouvait la ville, à l'égard des approvisionnements et
et de plusieurs autres objets de grande importance. Les
quatre échevins, MM. Imbert-Colomès, Steimann , Ber-
tholon et Dégraix furent donc seuls chargés de la con-
 duite des affaires de la commune, depuis le départ du
 prévôt des marchands jusqu'au 12 avril 1790, où com-
mença le nouveau régime municipal; et, pendant les an-
nées orageuses qui suivirent, Louis Tolozan vécut dans
 le plus complet oubli. II ne nous a pas été possible de
 savoir comment il avait eu le bonheur d'échapper aux
 sanglantes proscriptions de la Terreur. Après le siège de