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   « Vous enfin, chefs zélés de ces cités toujours fidèles;,
toujours affectionnées à leur auguste souverain ;
   « Le roi compte, Messieurs, que vous vous réunirez
tous, afin de donner à sa majesté, par la sagesse de vos
avis, de nouvelles preuves de votre respect, de votre
amour et de votre zèle. »
   M. de Calonne, contrôleur général des finances du
royaume, prenant ensuite la parole, mit sous les yeux de
rassemblée la situation des finances de la France à la fin
«te 1783, époque à laquelle il fut appelé au ministère.
   « Toutes les caisses étaient vides, dit-il, tous les effets
publics baissés, toute circulation interrompue; l'alarme
était générale et la confiance détruite, il n'y avait ni
argent ni crédit.

   « Aujourd'hui l'argent est abondant, le crédit est ré-
tabli, les effets publics sont remontés, leur négociation
est fort active. La caisse d'escompte a repris toute la fa-
veur qui lui est d u e , et qui ne pourra que s'accroître par
l'extension de son utilité. Les billets des fermes et tous
les autres genres d'assignation sont en pleine valeur. Les
dettes de la guerre sont acquittées, tout l'arriéré est soldé,
toutes les dépenses sont au courant. Le payement des
rentes n'éprouve plus le moindre retard, il est enfin ra-
mené au jour même des échéances, et quarante-huit mil-
lions d'extraordinaire ont été employés à cet utile rap-
prochement qu'on n'avait pas encore vu et qu'on n'osait
espérer. Trente-deux millions du restant des rescriptions
suspendues sous le dernier règne , ont été remboursés
avant leur terme, et leur n o m , qui était un scandale en
finance , n'existe plus. Les remboursements à époques,
dont j'ai trouvé le trésor royal surchargé, s'effectuent Ã