Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                            11:0
seurs, et notamment le chef de ma branche, dont le nom
est resté cher à tous les Français, et dont je me ferai
gloire de suivre toujours les exemples.
   « Les projets qui vous seront communiqués sont grands
et importants : d'une part, améliorer les revenus de l'état,
et assurer leur libération entière par une répartition plus
égale des impositions 5 de l'autre, libérer le commerce
des différentes entraves qui en gênent les mouvements,
et soulager, autant que les circonstances me le permet-
tent, la partie la plus indigente de mes sujets. Telles sont,
Messieurs, les vues dont je me suis occupé et auxquelles
je me suis fixé après le plus mûr examen. Comme elles
tendent toutes au bien public, et connaissant le zèle dont
vous êtes animés pour mon service, je n'ai pas craint de
vous consulter sur leur exécution ; j'entendrai et j'exa-
minerai attentivement les observations dont vous les croi-
rez susceptibles. Je compte que vos avis, concourant tous
au même b u t , s'accorderont facilement, et qu'aucun in-
térêt particulier ne s'élèvera contre l'intérêt général. »

  Le roi ayant cessé de parler, le garde des sceaux de
France, M. Hiie de Miroménil, dit :


   « Sa majesté est convaincue, par une étude approfon-
die des avantages et des ressources de la France , ainsi que
par l'expérience que douze années de règne lui ont acquise,
que les moyens les plus sûrs de parvenir au but désiré sont
de rendre plus exacte et plus équitable la répartition des
subsides indispensables pour subvenir aux chances de
l'état; de rendre la perception plus simple et moins oné-
reuse ; de choisir, par un juste discernement, les genres
d'impositions qui tombent le moins sur la classe de ses