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échevin , celles de Saint-Just et de Saint-Georges au
troisième, enfin celles de la porte et du pont Saint-Clair
au quatrième. Les commis des portes et chaînes qui de-
vaient les ouvrir tous les malins et les fermer tous les soirs,
et porter ensuite les clés chez le prévôt des marchands et
les quatre échevins, étaient au nombre de onze. Deux
mandeurs de ville, les sieurs Laporte et Chevelu, étaient
attachés à la suite de M. le prévôt des marchands ; chaque
échevin avait aussi son mandeur de ville, le sieur Blanc
à la suite de M. Gay, le sieur Desfarges à la suite de
M. Baroud, le sieur Raby à la suite de M. Tavernier ,
enfin le sieur Reynard à la suite de M. Lemoyne.
  Passant aussitôt à la distribution des affaires de la ville,
M. le prévôt des marchands se chargea des assemblées
du Consulat, de la police des spectacles et du détail du
commandement ; M. Gay se chargea de la voierie, du
bail des pompes à incendie, de celui des lanternes et
réverbères; M. Baroud se chargea de l'inspection sur les
moulins, de leur placement et déplacement, des plates ou
bateaux à laver le linge, enfin des différentes usines pla-
cées sur le Rhône et sur la Saône; M. Tavernier se char-
gea de l'instruction publique et de tout ce qui pouvait la
concerner; enfin M. Lemoyne fut chargé de la partie des
contraventions.
   On voit, par ce court exposé , que le régime municipal
de Lyon, en 1785, ne différait pas d'une manière bien
essentielle du régime adopté depuis 1790 ; on peut même
dire que les fonctions du Consulat, ainsi que les per-
sonnes des citoyens qui le composaient, étaient entou-
rées de bien plus de respects, d'honneurs bien plus
grands que n'en jouissent les magistrats municipaux d'à-
présent, puisque le prévôt des marchands et les quatre