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   Cette transaction n'eut pas lieu sans soulever de justes
récriminations, mais la confrérie fit de vaines démarches pour
se soustraire à la rapacité des PP. Carmes , ses irrévocables
aumôniers. Ceux-ci, forts de leur position , ne s'en tinrent
pas là. Nous allons consigner ici, par ordre de date, toutes
les tracasseries qu'enfanta leur mauvaise foi. Elles serviront
à nous faire connaître l'esprit de certains ordres religieux
d'alors.
  Au mois de février 1658 , apprenant que des ecclésiastiques
étrangers faisaient à Messieurs les Confrères des exhortations
religieuses , les PP. Carmes accoururent les suspendre par la
violence , et rendirent le saint lieu témoin de leur ignoble et
scandaleuse rivalité. Les Pénitents avaient cependant pour
eux la disposition de l'acte de 1642 qui leur permet de prendre
pour les exhortations tels ecclésiastiques que bon leur semblera.
D'après leur requête, M. de Neufville, vicaire - général,
rendit une ordonnance qui maintint les droits de la confrérie.
  Au mois de décembre 1677, les Pères Carmes , voulant
amener les Pénitents à des traités plus onéreux encore , les
menacèrent de les déposséder. Ils les firent donc assigner ,
en vertu d'une commission du grand conseil, pour leur faire
savoir que d'après la déclaration du roi, du 31 octobre 1675 ,
ils demandaient à rentier dans le terrain qui leur avait été
aliéné. Après quelques contestations , les Confrères feignirent
un consentement, pourvu qu'on leur payât les bâtiments qu'ils
avaient fait élever sur l'emplacement réclamé, conformément
à la déclaration du roi, et au 14e article de la transaction du
21 juin 1651. Voyant la résolution bien arrêtée des Confrères,