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pour accompagner les condamnés à mort, les pénitents
devaient se comporter modestement , et ne marcher que îa
tête couverte et voilée. On suivit dans le principe les mêmes
règlements qui régissaient la confrérie de la Miséricorde de
la ville de Rome ; mais, en 1639 , on en fit de particuliers à
cette société. Ils furent confirmés par le cardinal de Richelieu,
archevêque de Lyon , le 20 mai de la même année. Voici à
quelles conditions : outre la soumission de la confrérie au
pouvoir archiépiscopal, chaque membre fut tenu d'assister
régulièrement aux divins offices de sa paroisse. Le chapelain
devait être approuvé par les archevêques , et le recteur ne
pouvait rayer aucun confrère sans l'avis de la pluralité.
  Les papes accordèrent plusieurs brefs à la compagnie de la
Miséricorde de la ville de Lyon, tant pour l'intérêt privilégié
de la chapelle que pour les indulgences que les confrères
pouvaient gagner. On en trouvera le détail dans un volume
intitulé : Règlements de la Confrérie de la Miséricorde *. Le
frontispice porte l'effigie de l'écusSon que les Pénitents avaient
sur le côté droit de la poitrine. Cet écusson représentait la
tête de saint Jean-Baptiste, décollée, et sur un plat, avec ces
mots en exergue :      MISÉRICORDE SOCIËTAS.        Le livre intitulé :
Prières et Offices pour les Confrères pénitents de la Miséricorde**,
offre le même dessin. Nous ne connaissons pas d'autres
ouvrages publiés pour cette société et par ses soins.
  Une fois instituée, la confrérie prit un tel développement

  * Imprimé chez Pierre Vaifray, 1749 > in-12.
  ** Imprimé à Lyon , par Irénée Barlet, 1640 , in-4°.