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capital de 200 , que le sieur Laure affecta et hypothéqua spécialement
sur les propriétés , fonds et fruits de sa maison , située à Lyon , au territoire
appelé ferraille, sur la paroisse Saint-Pierre et Saim-Saluinin.

   En conséquence de cet acte , la chapelle fut bâtie en 1625
et 1626, aux frais de Cœsar Laure. Ce fait est encore confirmé
par le prix convenu le 16 avril 1625 avec les frères Pierre et
Benoît DauroUes , maçons à Lyon, et par la quittance finale
passée par ceux-ci, le 1 er mai 1626, devant Me Gajan , notaire.
   Les différents travaux de construction et la décoration de la
chapelle empêchèrent MM. les Confrères , que Cœsar Laure
avait associés à sa bonne œuvre, de se réunir pour réciter
leur office et exercer leurs fonctions avant 1636. Ce fut
seulement à cette époque qu'ils s'adressèrent, sous son nom,
à Mgr. le cardinal de Richelieu, archevêque et comte de Lyon,
afin d'obtenir des lettres qui leur étaient nécessaires pour la
confirmation de leurs statuts, et pour avoir le droit de recevoir
des legs en faveur des prisonniers. Elles leur furent accordées
le 2 mars 1636. Elles donnaient permission à la confrériedite
de la Miséricorde de s'ériger sous le vocable de la Décollation
de saint Jean-Baptisle , de faire les mêmes offices , fonctions
et œuvres de charité que pratiquait la confrérie des Pénitents
établie à Rome , et de s'y faire agréger * , à condition toutefois
qu'elle resterait eu tout soumise à l'autorité, correction , visite
et juridiction du Seigneur archevêque et de ses successeurs, et
qu'elle ne sortirait de sa chapelle qu'après avoir obtenu leur
autorisation. Dans le cas où cette permission leur eût été donnée


   * Cette agrégation eut lieu neuf ans plus tard , le 15 août 1648.