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de son ordre , Jacques Moricelti * , avait inspiré et dirigé la
charité de Cœsar Laurè. Comme nous n'avons trouvé aucun
vestige , aucun souvenir du nom de ce religieux danë les
Archives de la Société de la Miséricorde , ni dans le grand
nombre d'actes juridiques passés à ce sujet, nous laisserons ,
conséquemment, en entier, le mérite de celle bonne œuvre à
son véritable auteur, et nous ne lui ôterons rien de la gloire
qu'il s'est acquise aux yeux de Dieu et de l'humanité.
   CÅ“sar Laure s'adressa donc, en 1625, aux RR. PP. Carmes
des Terreaux **, afin d'oblenir d'eux Sa concession de l'espace


   * Voir Pernetli, Lyonnais dignes de mémoire , t. II , pag. 5 , et l'Almanach
de Lyon de 1755 , pag. 54.
  ** Ce fut en 1252 que les religieux du Mont-Carmel, autrement dits les
Carmes , vinrent de Palestine s'établir en France. Leur ordre , pour obtenir
l'approbation des papes et des prélats réunis , envoya des députés au
deuxième concile qui se tînt à Lyon en 1274. Ces mandataires , pendant le
long séjour qu'ils firent dans notre ville, s'attirèrent par leurs vertus de zélés
et puissants protecteurs. Delà l'envie des autres communautés! Les moines de
nie-Barbe , le commandeur de l'hôpital de Sainte-Catherine et le prieur de
la Platière tentèrent plus d'une fois d'expulser les nouveaux venus. Il ne
fallut rien moins que la médiation du pape Clément V et de nombreux
sacrifices d'argent pour qu'ils fussent maintenus dans leurs possessions. Le
doyen Guy leur permit, en 1291, de se fixera Lyon , et l'archevêque Louis
de Villars, en 1303, leur accorda , pour y faire leur demeure , le local qu'ils
occupèrent près de la place qui garde encore leur nom. En mémoire de cette
donation généreuse, les Carmes allaient, chaque année, eu procession à l'église
cathédrale. En 1495 et 1499 , Laurent Bureau , religieux de cet ordre, et
plus tard évêque de Sisteron , puis confesseur de Charles VIII et de Louis XII,