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 458                    SOIES ET COCONS.
  ne surpassa guère la précédente. « Le vent du midi, qui a régné
  lors de la montée, a fait périr beaucoup de vers ; tous les pro-
  priétaires, en général, sont moins riches qu'ils ne l'espéraient
  et la qualité des cocons n'est pas des meilleures : c'est à l'in-
  constance de la saison qu'on peut l'attribuer. Les prix se sou-
  tiennent toujours à 30 sols, poids de Valence et 32 sols, poids
  de Romans, ce qui fait une augmentation de 20 °/0 sur l'année
  dernière. »
     1764. — « Il est décidé, écrivent MM. Girard et Cavaillon,
  de Nîmes, le 2 juillet, que la récolte est généralement bonne et
  très-bonne en France, en Espagne, en Italie et encore plus en
  Piémont. Les dernières lettres de Turin annoncent que le prix
  des cocons y était tombé à 24 livres le rub, ce qui fait autant
  que 24 sols* ici. On achète des Alais ordinaires à 17 livres,
  15 sols et 18 iivres ; mais cela ne décide pas un cours. » Des
 lettres de Saint-Etienne avaient averti M. Enfantin de se tenir
  sur la réserve : « Il est certain qu'il y aura une forte diminu-
 tion sur les organsins, parce que les commissions pour l'hiver
 ont manqué à Lyon totalement cette année et qu'il est trop
 tard aujourd'hui pour les attendre : les Piémontais viennent
 de donner ordre à Lyon de vendre leurs organsins au cours et
 de sehâter,parcequele débouché de Londres est interrompu.»
     Le 11 juin, les cocons se vendaient à Avignon 28 sols envi-
 ron, après avoir atteint 29 et même 30 sols; à Suze-la-Rousse,
 de 28 à 29 sols.
     1765. — La récolté est un peu tardive ; les prix de Valence
 sont de 28 à 29 sols... Il y aura, à Romans, écrit M. Enfantin,
.un tiers de soie de plus que l'an dernier ; elle se vend 24 livres
 « et jusqu'à 24 livres 10 sols la première qualité. » MM. Vin-
 cent, de Saint-Etienne, recommandent à leur correspondant
 romanais de se retourner du côté de Bagnols et du Pont-
 Saint-Esprit où les cocons sont abondants et bons et de laisser
 à d'autres les cocons des vers qui ont souffert. « Nous avons
 acheté 4 ballots organsins de 36 à 38 deniers, à 30 livres,
 5 sols. Messieurs les Piémontais se plaignent beaucoup du
 mauvais succès de leurs cocons. » Une autre lettre men-
 tionne des achats de soies en Piémont, par les Anglais, et fixe
 de*34 à 40 livres, à Saint-Etienne, le prix des organsins, et à
 Romans, de 30 livres.