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430 HÔPITAL DE LA QUAHANTAINE. Nos marchands qui viennent de votre ville nous ont dit qu'on leur avait refusé de plomber ou cacheter leurs mar- chandises; nous avons lieu de douter de la sincérité de leurs excuses, après un ordre de la Cour aussi formel. Nous vous prions cependant de vouloir y faire attention, parce que nous serions obligés de refuser les marchandi- ses venant de votre ville qui ne seront pas munis de sem- blables précautions. » Le 21 août, le bureau de santé de Villefranche étant assemblé, « sur les avis qui sont venus des progrès de la maladie contagieuse dans les différentes provinces où elle s'est introduite, il a été jugé à propos, en conformité de l'avis du conseil (d'État), du 24 juin, d'ordonner ce qui suit : 1° Faire conduire à la Quarantaine les marchandises présentées aux notables et insuffisamment certifiées et plombées, arrêter les chevaux, bœufs, équipages, et voitu- riers, pour être statué par le bureau; 2° Défense de recevoir aucune personne ni marchandise venant de Languedoc, Vivarais, Dauphiné, Velay, et par- tie de l'Auvergne confinant au Givaudan. Seront les mar- chandises provenant de ces provinces, conduites à la Qua- rantaine pour y être parfumées ; 3° Pour empêcher néanmoins l'interruption du com- merce dès paroisses de cette province et des environs avec cette ville, permettons aux notables de laisser entrer les fils ouvrés et toiles qu'ils reconnaîtront être fabriqués dans cette province ou aux environs, de même que les laynes qui seront connues être provenues dans les environs de cette ville, pourvu, néanmoins, que les dictes laynes n'ex- cèdent pas le poids d'environ dix livres. » Le 2 septembre « MM. les commissaires assemblés, sur l'avis qu'on a des progrès que fait la maladie contagieuse dans le Givaudan, et pour |tâcher de s'en garantir dans cette ville par des précautions qu'on peut prendre en fai- sant des provisions, il a été convenu que l'un des commis-