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462 ' SOIES ET COCONS. pluie n'avait pas cessé et le ciel ne s'éclaircissait pas. Des orages successifs endommagaient les feuilles déjà maltraitées par un brouillard « dont les vers à soie se ressentaient cruel- lement et qui les faisait périr faute de pouvoir monter » Au commencement de juin, le soleil reparut et atténua un peu le mal. La récolte fut mauvaise en Provence et en Languedoc ; A Romans et dans tous les endroits en retard, elle fut meil- leure. Les prix, de 24 à 26 sols, étaient avantageux aux fila- teurs. En Languedoc, ils débutèrent à 30 sols et même 32 pour la montagne ; au Saint-Esprit, les cocons valurent 34 sols; en Provence, de 36 à 31 ; à Avignon, de 29 à 32 ; à Montélimar, de 30 à 32 ; à Alais et les Cévennes, de 33 à 35 ; à Romans, de 24 à 26 sols. . 1775. — A Lyon, en février, les commissions manquent et les soies baissent de 10 à 20 sols. Quant à la récolte, elle est d'abord menacée par le vent du nord qui flétrit la feuille nais- sante des mûriers ; mais la pluie et le soleil ont bien vite ré- paré le mal. L'éclosion réussit et les vers marchent à mer- veille. Jamais les Cévennes n'avaient eu pareille aubaine. Elle fut également bonne dans les autres parties de la France et en Italie. A Nîmes, les cocons se paient 28, 29 et 30 sols ; à Alais, 31, 32 et 33. En Provence, vers la montée, le vent du Midi occasionne une mortalité des vers et les cocons valent 28 sols. Quant aux soies, elles soutiennent leur prix. En mai, les trames fines se cotent 31 et 33 livres 5 sols ; en septembre, les organsins de 32 deniers coûtent 40 livres à terme et les trames superfines, 33 comptant. 1776. — Aux Cévennes.et enVivarais, la récolte est estimée les 3/4 de l'année précédente. Le mal porte sur les pays de soies fines qui cependant sont encore assez abondantes à Beaucaire. 1777. —