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                 HOPITAL DE LA QUARANTAINE.                     4 35


                                §ix.
            Venle en 1728 de l'hôpital et de ses dépendances.


   Quelques années après, en 1728, les recteurs de l'hôpi-
tal général étant assemblés, et présents : Thomas Janson,
sieur de Rofray, écuyer, seigneur de la Pillonnière, con-
seiller du roi, et sieurs Georges Trollieur et Philibert Ber-
tucat, marchands de Villefranche ; il fut remontré que l'hô-
pital des pestiférés, sis à Beligny, exige des réparations
considérables, et que les revenus qu'on en tire suffisent à
peine à son entretien ; qu'en conséquence, il serait avan-
tageux 4'écouter les propositions d'Etienne Tournier et
Marie Gobet, sa femme, ^blanchisseurs, fermiers actuels
de la maison, lesquels offrent de la prendre sur la rente
foncière qui sera convenue et se chargeront de l'entretien
de tout le corps de bâtiments.
   « Cette proposition ayani paru convenable et avantageuse
au dict hospital qui jusqu'ici n'a retiré que le prix d'une
ferme médiocre chargée de réparations nécessaires qui en
absorbent une partye, c'est pour cella que les dicts sieurs
recteurs ont vendu, remis et dellaissé à perpétuité au dict
Etienne Tournier cy présent et à la dicte Marie Gobet, sa
femme, la dicte maison, située au dict Religny, bâtiments
y étants, consistant en huict chambres dont l'une est sé-
parée, avec l'héritage en dépendant et estant dans la clos-
ture de la dicte maison, et une petite place estant audevant
la grande entrée "d'icelle ; le présent délaissement
Moyennant, en premier lieu, la somme de quatre cens li-
vres, laquelle somme a été touchée par le sieur Trollieur,
trésorier recteur du dict hospital      et en second, moyen-
nant la rente annuelle perpétuelle foncière et non rachepta-
ble de quarante livres       A l'effet de quoi les dicts ma-
riés s'obligent solidairement de réparer nécessairement les
huit chambres tant en massonnerie, bois et couvertures,