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                       ETIENNE MARTËLLANGE.                           169
   Le 20 juillet 1606, le traité définitif fut passé à l'ar-
chevêché par-devant MeLaurent Leusse, notaire royal (48),
et neuf jours après, on procéda à la cérémonie de la
pose de la première pierre, qui fut faite par l'archevêque
de Vienne ; les consuls et notables allèrent le chercher à
Saint-Maurice, où le clergé de toutes les églises était
assemblé, et de là on se rendit processionnellement au
nouvel édifice (49).
   On délibéra que les Jésuites auraient l'horloge de la
cité (29 juin 1 615) ; elle dut être placée dans le pavillon qui
surmonte le centre de la façade principale et qui est vu de
toute la ville.
   Les travaux ne marchèrent pas avec la rapidité dési-
 rable, puisque nous trouvons encore une convention pas-
sée entre le P. Millieu (50), recteur, et les consuls, le 14
février 1619 ; il se chargeait de la fabrique du collège et
 promettait de la faire parachever, hormis l'église; des
pourparlers avaient eu lieu déjà à cet égard en 1618, lors
d'une visite que le provincial fit à Vienne à cette époque.
Une difficulté s'était élevée au sujet du cours de philoso-
 phie, auquel le consulat tenait beaucoup et que les Jésuites
 ne voulaient pas enseigner sans une augmentation de
 rente. Il fut passé, le 21 juin 1618, une convention par-
 devant les seigneurs du Parlement du Dauphiné, par la-
 quelle la ville augmentait la pension de 900 livres et

  (48) Id.,id., folio 523 recto.
  (49) Id., id., folio 522 verso, 29 juillet 1606.
  (50) Le P. Antoine MILLIEU ne doit pas être confondu avec Christophe
Milieu, suisse d'Eslavayer, qui fut professeur au collège de Lyon et est
mort en 1570, après avoir embrassé la Réforme. A. Millieu, né en 1575 à
Lyon, est mort le 14 février 1646 à Rouen; il professa successivement les
humanités, la rhétorique, la philosophie et la théologie, clTdevint recteur
du collège de la Trinité, à Lyon, après l'avoir été à Vienne.