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CHRONIQUE LOCALE. 247 Au comice agricole de Tiévoux, M. Valentin-Smith, l'émincnt écrivain, a, dans un discours reproduit par les journaux, indiqué le moyen le plus efficace de relever la France, c'est tout si» plemenl d'honorer l'agricul- ture et d'attacher l'homme au sol et à la patrie en lui faisant comprendre la noblesse des travaux de la terre. Espérons que de tels conseils finiront par être entendus et compris. C'est aussi dans cet esprit qu'est écrit un nouveau journal auquel nous sommes heureux de souhaiter la bienvenue. Le Cultivateur de la région lyonnaise, journal bi-mensuel, est publié sous le patronage de la Société régionale de viticulture, et du Cercle horticole lyonnais, c'est dire qu'il est appuyé parles hommes les plus honorables et les plus compétents, et qua le but qu'il poursuit est le plus digne de la sympathie des esprits sérieux : plus de théories fausses, plus d'agitation dans le vide, plus de clubs, plus de cabarets, mais des comices, de l'instruction et du travail. Il aura de la marge avant d'arriver. — Les 8 et 9 septembre ont eu lieu, à Notre-Dame de l'Osier, Isère, un pèlerinage, des fêtes et la consécration, par Mgr. Hugonin, évêque de • Bayeux, d'une très-belle église; on sait que Mgr. Hugonin est un enfant du Dauphiné. On évalue à 15,000 les pèlerins attirés à celte pieuse cérémonie. A Lyon, le 8 septembre a été fêté avec une très-grande solennité. Les pèlerinages à Fourvière se sont continues tout le mois sans interruption. Des étrangers de tout pays sont accourus, particulièrement de la Belgique et de l'Angleterre. Aurait-elle raison la prophétie qui dit qu'avant la Un du siècle l'Angleterre serait catholique et l'Italie protestante? Tout sem- ble indiquer que nous y allons. Le lundi 22, s'est ouvert le synode où doit être agitée la grande ques- tion du démembrement de l'Eglise de Lyon. Après la liturgie, le diocèse ; après le diocèse, quoi ? — M. le Miuistre des travaux publics, arrivé à Lyon le 24 au soir, en est reparti le 25 au matin, laissant de bonnes paroles au sujet de diverses questions, parmi lesquelles on peut citer la houille, notre navigation du Rhône et de la Saône et les chemins de fer rayonnant de Lyon. — Les grandes manœuvres militaires qui ont en lieu sur les bords de la rivière d'Ain et au pied des montagnes du Bugcy ont été brusquement arrêtées par le mauvais temps. Elles étaient suivies avec intérêt par des officiers de tous les peuples nos voisins, curieux de savoir où nous en sommes de notre relèvement. On ne dit pas qu'il y ait eu des Prussiens. — Un arrêté du général commandant l'état de siège, en date du 20 sep- tembre courant, autorise M. Fonet à faire paraître un journal politique quotidien. Le titre déposé est Lyon-Journal. Allons-nous voir refleurir les beaux jours du Rasoir ? — On attend plusieurs tableaux achetés par le gouvernement à l'expo- sition de cette année, et offerts par lui au musée de Lyon. — Parmi les travaux les plus importants qui aient paru depuis plusieurs années, à Lyon, il faut citer : Les anciens carrelages de Brou, derniers vestiges recueillis et reproduits par MM. C. Savy et L. Sarsay, Lyon, 1873 in-fol. avec seize planches. 150 francs l'ouvrage en noir ; 300 francs avec les planches coloriées. Ce beau volume, tiré à petit nombre, ne peut être acheté que par des bibliothèques publiques, ou des bibliophiles riches et connaisseurs, ce qui veut dire qu'il ne tombera pas chez les bouqui- nistes et qu'il deviendra promptement une précieuse rareté. Dans les têtes et les figures, dessinées d'un grand style, on reconnaît le