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                     LES ARMES DE TRÉVOUX.                          81

jolois, d'Ànnonay, de Roctae-Reynier et de Bourbon-Lancy,
sçavoir faisons à tous présens et advenir, que nous réduisans à
mémoire la bonne loyauté, parfaite amour et vraye obéissance
que nos chers et bien amez les écbevins, bourgeois, manans et
habitans de notre ville de Yillefranche en nostre pals et baron-
nie de Beaujolois, ont toujours montrées envers feu nostre
très cher seigneur et époux le duc, que Dieu absolve, nous et
autres nos prédécesseurs de la maison de Bourbon, ont et
continuent de bien en mieux envers nous ; considérant aussi
que ladite ville est la principale et capitale du dit païs, et qu'elle
est remplie de plusieurs bons et notables personnages de divers
estats, lesquels comme représentans le corps et communautez
de la dite ville ont de longue ancienneté accoutumé ' d'avoir
les armes de la dite ville : à sçavoir, est un écu de gueules à une
tour d'argent (1). Voulant de nostre part pour considération et
reconnaissance des choses dessus dites, icelles armes leur dé-
corer, et lesdits écbevins, manans et habitans accroître en hon-
 neur et en dignité, et les faire participer en nos bienfaits et
libéralitez, à ce que cy après soient toujours plus enclins de
persévérer en leur dite obéissance-, à iceux pour ces causes et
autres à «ce nous mouvans, avons de nostre grâce, libéralité,
plaine puissance et autborité, donné et octroyé, donnons et
Octroyons par ces présentes, un chef des armes de la maison de
Bourbon et des nostres, par dessus les leurs, selon la forme et
 manière qu'elles sont cy peintes et figurées; vouïans et oc-
troyans que lesdites armes ils puissent dorénavant à perpétuité
 avoir, prendre et porter et icelles mettre afficher aux poteaux,
tours et autres lieux de la dite ville et ailleurs où ils voudront
 et que bon leur semblera, et tout ainsi qu'on a accoutumé de
 faire aux autres bonnes villes de ce royaume, en mandant à
tous nos justiciers               Donné en nostre châtel de Mou-
                                    :          I




  (1) Les armes de Villeirancbe n'étaient pas, ou du moins ne sont plus
« à une tour » mais « à une porte de ville d'argent. »

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