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476          HISTOIRE DE SAINT-TRIVIER-EN-DOMBES.

    Amé V, comte de Savoie, et Jean, seigneur de Saint-
 Trivier, firent des conventions, le 29 janvier 131*7, par les-
 quelles le comte de Savoie s'engagea de donner 1,300 livres
 viennoises au seigneur de Saint-Trivier, moyennant quoi
 ce seigneur promit de prendre 300 livres de terre en fief de
 ce prince, dès qu'il aurait reçu cette somme. Ils convinrent,
 de plus que s'il arrivait, dans la suite, quelque différend
 entre ce comte et ce seigneur ou entre les domestiques,
 officiers ou hommes de l'un ou dé l'autre, soit que ces
 hommes fussent du fief de l'un ou de l'autre ou qu'ils n'en
 fussent pas, qu'ils éliraient deux gentilshommes et cheva-
 liers, qui seraient obligés de venir sur la frontière ou mar-
che de l'un et de l'autre de ces seigneurs, et qui leur soit
pour ainsi dire commune,ïet où l'on avait coutume de s'as-
 sembler jusqu'alors pour terminer leurs différends. Le
comte de Savoie devait recevoir l'hommage de ce fief, toutes
les fois que le seigneur de Saint-Trivier ou les siens se
présenteraient au comte de Savoie ou à ses baillis pour le
faire. Lorsque le seigneur de Saint-Trivier aura constitué
ce fief, le comte de Savoie ni ses officiers ne pourront y
envoyer aucun sergent ni officier, si ce n'est ceux que le
seigneur de Saint-Trivier voudra choisir. Le comte de
Savoie déclare qu'aucuns de ses officiers, hommes ou ser-
gents ne pourront faire aucunes saisies ou exploits sur les
biens de M. de Saint-Trivier et ses gens, soit qu'ils soient
du fief de Savoie ou non pour quelque cause que ce soit,
sinon que le châtelain ou chassipol          Et ce comte veut
que si ses gens contreviennent à ce chef, que M. de Saint-
Trivier ou les siens vinssent à s'y opposer avec force, et
qu'ils reprissent les effets saisis et fissent quelque dom-
mage aux gens du comte en faisant cette violence, et recon-
naissent qu'ils ne puissent être tenus à aucune amende
ni dommages et intérêts. Le comte s'oblige à défendre tous
les biens de M. de Saint-Trivier qui ne seront pas de son
fief, comme il sera tenu de défendre ceux qui en seront. Le
comte reconnaît que si quelqu'un fait quelque dommage