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                                        POÉSIE.                                      91
         Sur la colline, à l'heure où, par l'ombre étoilée,
         Expire avec le jour le bruit de la cité ;

         Telle que je la vis lorsque, dans la vallée,
         Près du ruisseau, parmi les senteurs de l'été,
         Ame des fleurs autour de mes pas exhalée,
         Enfant, j'allais où va le sentier fréquenté.

         — C'est moi, Celle qui donne ou l'orage ou le calme,
         Ou la misère ou l'or, ou la honte ou la palme,
         A toute vie éclose à l'image de Dieu !

         Je viens encor, choisis. — Ta main nous verse-t-elle
         Des biens exempts de trouble, ô puissante immortelle ?
         — Ici-bas, non. — Alors, poursuis ta route. — Adieu!
                                                              A. PÉAN.



           JABLES      VE LA JONTAINE MISES EN CHANSONS

                              Musique de Henry Baudin.

              LE LION, LE LOUP ET LE RENARD (i)

              Trois amis, Lion, Loup, Renard,
              Unis dès la plus tendre enfance,
              Chassaient un jour à toute outrance,
              Dans les forêts de Zanzibar."
              Renard et Loup suivaient la trace
              Comme Achille autour d'Ilion ;
              Embusqué sous bois, le Lion,
              Attentif, écoutait la chasse.

   (i) Dans la 6« de ses fables, La Fontaine donne pour compagnons de chasse au
lion, la génisse, la chèvre et la brebis.
   Nous ne pouvons admettre cette donnée. Ces trois timides animaux, loin d'être les
camarades, sont eux-mêmes la proie dn lion et d'ailleurs, étant herbivores, ils ne
pourraient profiter de cette chasse bizarre.
               € Dans les lacs de la chèvre un cerf se trouva pris. »
  La malheureuse 1 qu'eût-elle fait de sa victime, si le roi des animaux ne l'en eût dé-
barrassée ?
  Nous avons cru devoir donner à Sidi lion d'autres amis.