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ETIENNE MAUTELLANGE. 13 un peu basses, surmontées aussi elles-mêmes quelquefois d'une petite ouverture. La deuxième cour, plus ou moins grande, servait au logement des pères et quelquefois aussi au pensionnat qui accompagnait le collège d'externes principalement des- tiné aux enfants de la ville. Cette cour reçoit rarement un portique sur toutes ses faces ; il y en â toujours un en pro- longement de celui de la première cour et souvent un autre sur la façade opposée. La construction générale est ordinairement simple et économique; les villes faisant, du reste, presque toujours, les frais de ces constructions, n'auraient pu subvenir à des ornementations dispendieuses. En conséquence, les embellissements, qu'on peut constater appartiennent, pour la plupart, à la fin du xvne siècle ou au commencement du xvme. Alors ce furent les Jésuites eux-mêmes qui opé- rèrent ces travaux avec leurs propres ressources ou avec des dons particuliers. Il faut reconnaître aussi, et en dehors de toute idée préconçue, que la création des collèges, à la fin du xvi" siècle et au commencement, du xvir\ répondait à un besoin impérieux. Les villes, peu nombreuses, qui possé- daient déjà des établissements, se trouvaient en face de difficultés inextricables pour leur administration et sou- vent dans l'impossibilité absolue de se procurer des rec- teurs et professeurs. Les jésuites se firent prier et supplier pour consentir à régir les collèges existants ou à en établir de nouveaux. Qu'onn'oubliepas surtout d'observer que ces créations ne purent s'opérer qu'avec la ratification spéciale du souve- rain et que les parlements, hormi celui de Paris, s'y montrèrent très-favorables. Constatons enfin, à la honte de notre époque, que ces