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ÉTIENNE-FBANÇOIS COIGNET. 14b Des infirmités précoces, ne permirent pas à Coignet de donner à l'établissement que l'amitié lui avait confié tout le développement que la reconnaissance semblait lui pres- crire, néanmoins, la bibliothèque de Saint-Chamond peut s'enorgueillir de son bibliothécaire. Elle compte parmi celles qui, en province, doivent 'être remarquées pour l'élégance et le bon goût qui ont présidé à son arrangement. Retiré dans une maison de campagne solitaire, qui do- minait la ville de Saint-Chamond et l'active vallée du Gier, Coignet vieillissait tranquille entre une femme du plus haut mérite, une jeune fille qui ressemblait à sa mère et un fils tendrement aimé. Le malheur vint l'y frapper. Il perdit sa fille en pleine jeunesse ; le coup fut si cruel qu'il ne put s'en relever. H s'affaiblit peu à peu, devint sombre, languissant, et finit sa carrière, en se tournant vers Dieu, le 5 octobre 1866, dans sa 67e année. Depuis longtemps il n'écrivait plus. Nous avons vu cet aimable écrivain dans la solitude où le visiteur recevait si bon accueil. Il s'informait des fi bruits de la littérature et du monde; il s'inquiétait du mouvement intellectuel toujours si vif à Lyon,- il deman- dait les noms des écrivains nouveaux, s'informait de leurs œuvres et de leurs succès, et pendant que la jeunesse actuelle oubliait trop peut-jêtre le chantre de notre épopée lyonnaise, lui, suivait d'un œil attentif et bienveillant les premiers pas de ceux qui l'ont remplacé, et se réjouissait de voir se continuer dans la cité les traditions d'intelli- _ gence et de poésie si chères à son nobl,e cœur. A i m é VlNGTRINIEE.