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i 10 ETIENNE MARTËÎAANGE. sorte que l'on pouvait, à son gré, ou faire une église avec nef, accompagnée de cinq chapelles de chaque côté et sans transsept, ou -de trois chapelles avec transsept ; et cela sans sortir du parallélipipède obligé, n'offrant aucune saillie ou angle rentrant. Aussi Martellange propose le plus souvent ses églises soit au nord, soit au midi de sa première cour, au gré des convenances, ainsi qu'on le verra à Vienne, à Moulins et à Vesoul. Le chœur.est carré si la deuxième cour passe derrière l'église ; il est à trois pans si on y place une cour de service, comme à Lyon et comme il l'avait projeté à Vienne et à Vesoul. Il laisse presque toujours, au devant de l'église, une sorte de'pe- tite cour en retraite de la façade de l'établissement, soit pour donner plus de développement à la circulation, les collèges étant le plus souvent entourés de rues étroites, dans toutes lès villes anciennes, soit pour ménager la vue de l'édifice. On voit, par ces détails, que ces vieux collèges, si sim- ples et si commodes à la fois, répondaient admirablement aux besoins de l'époque et que l'artiste qui en est le véri- table auteur mérite bien quelques pages, de mémoire. L'extérieur de l'église du Puy offre quelque richesse, grâce à l'ordonnance dorique dont on l'a plaquée, comme nous l'avons expliqué plus haut. La partie supérieure est de la plus grande simplicité. On y voit la rosace ronde obli- gée, accompagnée de pilastres et de grandes consoles for- mant arcs-boutants; le. tout est surmonté d'un grand fron- ton orné du chiffre de la Compagnie de Jésus. La menui- serie de la porte d'entrée, quoique mutilée, nous présente des panneaux et des sculptures d'un bon travail ; son im- poste était ornée de deux anges supportant un écusson ; cette décoration, assez élégante, a été mutilée. La porte d'entrée du collège, encadrée par des pilastres