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408 CHRONIQUE LOCALE. moins ostensiblement, dans la Glaneuse. Il fut, jusqu'en 1834, rédacteur en chef du Précurseur, journal d'opposition, puis du Censeur, où il laissa la place à Ritlicz. Il écrivit plusieurs brochures politiques dans un sens libéral. Les lettres de pari de son décès rappellent qu'il fût ancien minis- tre plénipotentiaire, ancien préfet, ancien directeur de l'Imprimerie im- périale, ancien conseiller d'Etat, commandeur de la Légion d'honneur. Il a été enterré le lundi 10, à Vienne, dans le tombeau de sa famille. — La Société d'architecture a publié son volume annuel, élégant comme impression et contenant, au milieu d'autres travaux remarquables, une très-curieuse notice sur M. René Dardel, l'habile architecte de nôtre palais da commerce, par M. Charvct; un éloge de M. Bissuel,par M. Sa- voye, ces deux éludes avec portraits ; un travail sur les monuments de l'époque anté-historique, par M. George, et un catalogue de dessins, pro- venant des concours archéologiques, demandés par la Société, pour con- server le souvenir de nos curiosités architecturales, en partie détruites ou menacées de destruction. — La nouvelle église de Ste-Croix, située rue de Condé, a été inau- gurée le jour de la Toussaint. On sait que la construction de cette nouvelle église n'est que provisoire. — On parle du splendide reliquaire que la célèbre maison Ârmand- Caillat aurait livré à une église de Saint-Etienne, pour la Sainte-Epine. Les journaux stéphanois ont payé à celte œuvre d'art un légitime tribut d'admiration. C'est un nouveau triomphe pour l'industrie lyonnaise, portée, en ce genre, à un si hant point. — En attendant que nous n'ayons plus de houille pour nos usines et nos chemins de fer, ce qui ne peut tarder, on pousse avec activité la cons- truction de nos nouvelles roules ferrées. Sur la ligne de Lyon à Montbri- son, la compagnie marche à toute vitesse. Ni rochers, ni ravins ne l'arrê- tent. Le tronçon sur Villebois se jalonne, ceux de Morestel et de Bclley s'étudient ; quant à la grande ligne de Nantua,elle enjambe les précipices avec une audace qui fait frémir. La Rivière d'Ain, qui se débat en vain, voit jeter sur son passage un viaduc gigantesque de 272 mètres de lon- gueur et de 52 mètres de hauteur. Dix piles de vingt mètres d'ouverture en supporteront le tablier. Ce n'est pas sans peine que les voyageurs emportés par le train direct pourront, de cctle hauteur, apercevoir les truites de l'Ain , se jouant dans notre pittoresque rivière. Ils se consoleront en mangeant des écrevisses à Nantua. A. V. Lyon, imp. d'AIME VINGTRINIER,directeur-gérant.