Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                        SOIES ET COCONS.        '               457
   En Languedoc, où la récolte fut d'un quart inférieure à la
précédente, les cocons valurent de 25 à 26 sols. Quant aux
soies, MM. Vincent père et fils de Saint-Etienne, donnaient
ordre de les payer 19 livres , y compris Tétrenne, en belle
qualité.
   1762. — « Les magasins de Lyon regorgent d'organsins ;
la fabrique est dans l'inaction ; les foires d'Allemagne n'ont
rien valu ; une faillite de Paris, de 4 millions, ne laisse pas
que d'y contribuer, en outre de la guerre qui paraît deve-
nir générale. » Ainsi, s'exprime un correspondant de Saint-
Etienne, le 10 janvier, et il ne veut point d'organsins au-des-
sus de 22 livres, belle qualité. A Romans, « quelques parti-
culiers voyant que la feuille venait tout à cpup , écrit
M. Enfantin, le 11 mai, ont voulu presser les vers et ont
brûlé la graine ; ce qui reste va bien et suffirait pour donner
une bonne récolte. » Dès le 25 mai, on était sûr de la
réussite, grâce à la température et surtout au vent du nord.
Cependant, le succès ne fut pas égal partout et les prix s'en
ressentirent. « Les cours de Romans sont de 21 à 24 sols ; à
Valence, de 20 à 21 sols ; à Crest, de 21 à 23 ; à Bagnols, de
24 ; ce qui fait un prix moyen de 22 sols et avec la provision
de 23 sols ; la qualité n'est pas aussi bonne qu'on s^'en était
flatté. » En présence d'une récolte généralement abondante,
les soies baissèrent et celles d'Espagne arrivèrent même à un
tiers au-dessous du prix de l'année précédente.
   1763. — A la fin de mai, les apparences de la récolte sont
fort bonnes dans le Bas-Dauphiné, moins bonnes en Langue-
doc et presque mauvaises en Piémont, où un temps froid et
pluvieux jette l'alarme et fait hausser les organsins. Le prix des
cocons ouvrés est, à Uzès, de 31 à 32 sols, 10 sols de plus que
l'année précédente. « Il est vrai, dit une correspondance, que
la récolte y sera fort médiocre, ainsi que dans les environs de
Nîmes, où l'on a eu ces jours passés un vent marin très-vio-
lent, accompagné de tonnerre,'qui ne peut nuire davantage aux
vers en grande partie à la montée ; la récolte vaudra mieux
dans le Comtat, quoiqu'on s'y plaigne assez. Jusqu'ici, on n'a
 eu que de bonnes nouvelles d'Italie ; mais en Piémont, on parle
 déjà de 30 livres le rub de cocons, qui, l'an passé, valut 21 livres
 environ. » Près de Romans, daos bien des cantons, la récolte
                                                        30




    i