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174 ETIENNE ÃŽIARTELLANGE-
Cette ville possédait, depuis le xve siècle, des maîtres
d'école ; mais l'enseignement public était loin d'une orga-
nisation sérieuse. Le dernier jour de février 4529, elle
payait 20 livres tournois pour le louage d'une maison af-
fectée aux écoles appartenant au sieur de Cressance. Divers
maîtres se succédèrent jusqu'en 1556, époque où l'orga-
nisation paraît plus complète; de même qu'à Lyon, l'ad-
ministration municipale y eut la baute main, Il ne paraît
pas toutefois que ce système ait donné des résultats bien
satisfaisants à Moulins plus qu'à Lyon, puisque les princi-
paux officiers de la ville et notables habitants sollicitèrent,
en 4603, le roi Henri IV, au nom de la cité, pour y auto-
riser l'établissement d'un collège de Jésuites (52). Des
lettres-patentes conformes à ce désir furent expédiées le
29 juin 4604, lues le 43 septembre à l'audience de la sé-
néchaussée et siège présidial du Bourbonnais, ènregis-
ctablissement, qui a paru en 1872. Nou9 nous faisons un devoir de re-
mercier ici cet érudit de l'obligeance avec laquelle il nous a accompagné
dans notre visite à Moulins, à nous gratifier des premiers de s'on ouvrage
et à nous communiquer tous les renseignements qui pouvaient nous être
utiles.
(52) « Urbs Molineneis, dueum olim Borboniorum sedes, lanto majori
lœlitia collegium reclusum vidit, quanto cupidius illud exp'tierat. Neque
vero expectandum sibi duxerat, dum Senatus Parisiensis rescindoret edie-
tum anno M DXCIV contra nos conditum; ipsa Societatem, anlequam Pari-
8ios revoearetur, evocabit, et anno II DC111 potestalem ("jus admillendœ, ab
Henrieo lVimpelraVit. Dum quœrilur fundus, in quo novœ acad-emiœ vecti-
galia collocari tuto possent, vir nobilis, castra morantii dominas, obtulit
prœdia duo luculenta, quibus rex adjurait Xenodochium S. Juliani, a Bor-
boniis principibus olim fundatum. Inferiorum scholarum initia cura bellis-
aimè procédèrent, exoravit universa civitas, ut lyceum philosophieum illis,
tanquam cumulus, accederet. Litterarum sludiis ila conslilutis, adhibuere
curamPalres ad fovenda in populo etornanda stùdia, chrislianœ pietatis...
(Historiée Soeietalis Jesu. Pars v, lib. sv, n. 22). »